Ce sont plus de 300 femmes journalistes des 54 pays africains qui se sont réunies du 06 au 07 mars 2020 à Casablanca (Maroc-Afrique du Nord), en vue de plancher sur l’urgence climatique au sein du continent africain.
Cette 3ème édition des Panafricaines 2020 sous le thème central : « URGENCE CLIMATIQUE : LES MÉDIAS ACTEURS DU CHANGEMENT », s’est axée sur des rencontres et des débats riches de plus de 300 femmes journalistes des 54 pays africains, appuyés par des experts sur des thématiques liés au thème central, afin de présenter un plaidoyer en faveur de la thématique qu’elles ont choisi de porter. Soutenus par des projections de vidéos-témoins, ces plaidoyers ont permis de mettre en avant les différentes pistes d’action privilégiées par les participantes du Forum.
En effet, le changement climatique impacte directement et indirectement la santé humaine. Cela se manifeste d’une part par les catastrophes naturelles qui engendrent des blessures et des décès, et d’autre part, par la malnutrition et la maladie, tel a été le quatrième atelier qui a permis de traiter le thème : « IMPACT SANITAIRE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, QUELLE STRATÉGIE ADOPTER ? », animé par le Chef de la Division Santé Environnement au Ministère de la Santé du Maroc, Rachid WAHABI.
Par ailleurs, Les villes africaines sont des bassins de problèmes mais aussi de solutions. Dans le monde, les villes consomment actuellement les 2/3 de l’énergie et sont responsables de plus de 70 % des émissions de carbone. La mauvaise gestion des déchets nuit aux populations les plus vulnérables. Plus de 90 % des déchets brûlés ou déversés dans des décharges sauvages concernent des pays à faible revenu, indique-t-on.
« Aujourd’hui, nous sommes obligés en tant que membres de la société civile de réussir là où les organisations politiques et gouvernementales ont échoué. Nous sommes tous différents et, en même temps, tous semblables. En tant que journalistes, nous affrontons les mêmes problèmes et difficultés. Nous partageons également la même énergie et le même désir de faire avancer l’Afrique. Soyons unis, c’est l’union qui fera notre force », a déclaré Samira SITAIL, Membre du Comité Permanent des Panafricaines.
Notons qu’environ un milliard de personnes, soit 13 % de la population mondiale, vivent encore sans électricité aujourd’hui. En Afrique, un habitant sur trois dans les zones rurales n’a pas accès à l’électricité. Également, qu’un tiers de la population africaine, soit 330 millions de personnes, n’ont pas accès à l’eau potable. Presque la moitié des Africains souffre de problèmes de santé dus au manque d’eau potable.
Pour Salim CHEIKH, Directeur Général du groupe 2M, au cœur de la mise sur pied de ce réseau, les femmes journalistes en service dans les médias des 54 pays africains ont réussi le pari d’intéresser les populations à l’environnement et à la question du genre. Une mobilisation que le patron de 2M présente comme un engagement de la chaine pour faire de la femme, un véritable vecteur de changement.
Cette 3ème édition des Panafricaines a été aussi notamment l’occasion pour ces Femmes journalistes des 54 pays africains de rencontrer le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Étranger, SEM, Nasser BOURITA, d’effectuer une visite au sein de la Cité Universitaire Internationale de Rabat, de rencontrer l’Ambassadeur, DG de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale, Mohamed METHQAL, d’être reçues par le Wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Lamine BENOMAR, qui a présenté aux journalistes les Projets de développement socio-économique qui ont été lancés ces dernières années. Les membres du Réseau des Femmes Journaliste d’Afrique ont également eu une rencontre avec les Membres du Conseil de la Région de Dakhla-Oued Eddahab, notamment Mohamed Laghdef Ahl BABA, Premier Vice-Président du Conseil, Laaroussi MORSI, deuxième Vice-Président, et Ghalla BAHIA, sixième Vice-Présidente. Les Panafricaines ont également participé à une session de questions-réponses avec les Membres du Conseil Municipal de la ville de Dakhla.
Rappelons qu’initier par 2M en 2017, « LES PANAFRICAINES » est un réseau de femmes journalistes africaines dont les Membres sont issus des 54 pays du Continent. Ce réseau a pour ambition de contribuer à une plus grande responsabilité des médias africains dans le traitement des questions centrales qui intéressent les opinions publiques du continent. Ce réseau s’assigne également comme mission de constituer une véritable force de réflexion et de proposition, souligne-t-on.
Nadège Koffi