En prélude à la Journée internationale des Droits de la femme, prévue se tenir le 08 mars 2020, la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a organisé ce vendredi 06 mars 2020 au sein de la Maison de l’Entreprise au Plateau (Abidjan-Afrique de l’Ouest), une cérémonie commémorative en l’honneur des Femmes de ladite Institution, qui a permis de valoriser l’égalité du Genre.
Initiée par les femmes du Patronat Ivoirien, sous le thème : « PARCE CE QUE JE SUIS DE LA GENERATION EGALITE, JE DIS NON AUX VIOLENCES ET AU HARCÈLEMENT ! », cette rencontre d’échanges et de partage autour d’un déjeuner, a enregistré la présence d’Administrateurs, du Directeur Exécutif et de l’ensemble du personnel de la CGECI pour marquer ce noble combat de repenser la condition de dignité par des actions fortes qui feront changer les choses.
Selon le Directeur Exécutif, Stéphane AKA-ANGHUI, la thématique choisit par les initiatrices de cette cérémonie, s’inscrit dans la vision du Patronat qui est de repenser la condition de dignité par des actions fortes qui feront changer les choses. « Vous êtes importantes car vous offrez le souffle de vie, pensez notre éducation et inculquez les notions essentielles de la vie. Soyez en remerciées. Pilier de la vie et de la société, nous sommes mortifiés rien qu’à lire dans les médias sociaux et écrits, les violences et agressions dont est sujette votre intimité de femme. Plutôt que de bénéficier de la faveur de vos grâces, nous les mettons à mal par des comportements et des actes répréhensibles. Mesdames, nous aurons de repos digne de ce nom que lorsque nous aurons atteint le noble objectif de voir la femme retrouver toute sa dignité par le biais des actions de la Génération Égalité », a-t-il déclaré. Révélant la faible place des femmes au patronat ivoirien, ce qui l’a engagé à recruter un nombre de femmes au sein de l’Entreprise pour essayer d’apporter un minimum de parité du Genre, même si des efforts restent à faire et promettant d’être l’Ambassadeur de ces Femmes pour la défense de leurs intérêts et droits au sein de la CGECI et en dehors, qui vont souvent du harcèlement sur le lieu du travail, mais aussi sur les réseaux sociaux.
Le Chef de Département Gestion du Patrimoine de la CGECI, Mme Brigitte KOUAKOU, s’est exprimée au nom des Femmes initiatrices de cette 2ème édition à cette cérémonie, pour réfléchir sur les voies et moyens afin de résoudre au cours des prochaines années le problème de l’autonomisation des femmes. « Pour nous, Femmes de la CGECI, cette deuxième édition que nous célébrons revêt un caractère particulier. D’autant plus que cette journée est également le cadre pour chercher les voies et moyens pour résoudre au cours des prochaines années le problème de l’autonomisation des femmes. Nous devons connaître nos forces et faiblesses afin de dresser des esquisses de solutions et faire de fortes propositions aux nombreux obstacles rencontrés tant sur le plan juridique que sur le plan culturel et qui semblent immuables. Ils ont pour nom, entre autres, la sous-évaluation, la discrimination au niveau de la rémunération, le manque d’accès au financement et des perspectives plus limitées en termes d’emploi », a-t-elle indiqué. Invitant également le Vice-Président, Philippe EPONON à les mettre à l’épreuve en leur confiant des postes de caractère afin de leur permettre de contribuer véritablement au slogan de la CGECI qui dit : « ENSEMBLE, RELEVONS LE DÉFI DU MEILLEUR »
Toujours à l’honneur de cette cérémonie, c’est l’Assistante de la Direction Exécutive, Makoura KONE, qui a clôturé en remerciant l’ensemble des Administrateurs Femmes de la CGECI qui ont fait le déplacement et surtout insisté sur la thématique choisit qui est importante, car selon elle, cette cérémonie montre qu’il est impératif d’agir tous, afin de lutter contre les violence faites aux femmes et le harcèlement, qui prend de plus en plus de l’ampleur dans la société et qui finit par avoir un impact au quotidien sur leur vie. « Les violences faites aux femmes ne comprennent pas seulement les insultes ou les coups, elles signifient également des droits dénigrés, des opportunités limitées, des voix réduites au silence et des violes de petites filles. Les violences contre les femmes sont l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde. Certes, des efforts ont été faits pour accorder aux Femmes leur dignité ; Mais beaucoup restent encore à faire. Et si nous voulons parvenir à une société plus égalitaire où les droits les plus élémentaires de la Femme sont respectés, il convient de déclarer avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) que les efforts déployés contre les violences sont encore largement insuffisants », a-t-elle dit.
Par ailleurs, un panel composé d’experts sur la thématique, au niveau du Secteur Privé et du Gouvernement ivoirien, a permis d’être éclairé sur la définition de ce qu’est « la génération égalité ». Elle est pour les panélistes, le groupement de personnes, proportion de la population, qui bénéficie des mêmes droits, sont soumis à la même législation sans aucune discrimination. D’autant plus que révélant que les femmes en Côte d’Ivoire, occupent 50% de la société et donc doivent avoir les mêmes chances et les mêmes opportunités au sein de la société. Toutefois, les violences faites aux femmes sont constatées au sein de la société. Elles passent par le viol, le harcèlement sexuel, les agressions verbales et physiques. Ce sont 737 cas de violences sexuelles que l’on note, dont 60% chez les enfants, ce qui a engagé le Gouvernement ivoirien à mener des actions pour contribuer à éradiquer ce phénomène, entre autres, 29 bureaux d’accueils Genres pour aider à porter plainte contre les violences faites aux Femmes.
Cette cérémonie a été marquée par la coupure et récompenses faites aux Femmes du Patronat ivoirien.
Nadège Koffi