Un Sommet Royaume Uni-Afrique s’est ouvert ce lundi 20 janvier 2020 à Londres (Europe), en vue de resserrer la coopération entre les deux continents.
Initié par le Gouvernement Britannique, avec à sa tête le Premier Ministre Britannique, SEM Boris JOHNSON, ce Sommet qui réunit plus d’une vingtaine de pays africains a pour objectif de resserrer ses liens avec ses Partenaires africains à la veille de sa sortie de l’Union Européenne.
En effet, l’enjeu est surtout de protéger les relations économiques du Royaume-Uni avec les pays africains, tout en faisant des investissements sur le continent africain, un nouveau levier de croissance pour le pays. Plusieurs milliards de dollars d’accords d’investissements sont d’ailleurs attendus dans le cadre de la nouvelle rencontre.
Par ailleurs, ces derniers mois, le pays a renégocié plusieurs de ses accords commerciaux initialement conclus avec ses pairs africains. Lors d’une tournée africaine en 2018, l’ancienne Première Ministre, Teresa MAY, avait annoncé son intention de faire du Royaume-Uni, le premier investisseur des pays du G7 en Afrique d’ici 2022. Une ambition qui semble-t-il, est portée par son successeur. Le Royaume-Uni est à la recherche de nouveaux Partenaires commerciaux, alors que le Brexit, prévu le 31 janvier 2020, mettra fin à 47 ans de vie commune et de Partenariats privilégiés avec l’Union Européenne. Devant 16 dirigeants des 21 pays représentés à cette première rencontre axée sur les investissements, SEM Boris JOHNSON plaidera pour que son pays soit plus actif en Afrique.
Notons que pour les pays africains très courtisés ces dernières années par les grandes puissances mondiales (Chine, USA, Japon, Allemagne) notamment pour la taille de leur marché et leur potentiel de croissance, cette rencontre offre des perspectives nouvelles de financement des nombreux Projets de développement annoncés par les Gouvernements. Des études ont d’ailleurs montré que l’Afrique pourrait tirer parti du Brexit dans plusieurs domaines. D’après un rapport de la CNUCED, un « Brexit dur » (sortie de l’UE sans accord) pourrait par exemple rapporter jusqu’à 3,24 milliards de $ aux pays du continent africain.
Ce Sommet va permettre également au Premier Ministre Britannique, Boris JOHNSON, de plancher entre autres sur des questions liées au changement climatique, de l’aide publique au développement, de la fin du soutien de son pays à l’exploitation thermique des mines de charbon et des centrales électriques fonctionnant au charbon. Londres considère que l’Afrique, dispose de 8 des 15 économies à croissance des plus rapides au monde, souligne-t-on.
Nadège Koffi