Le Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Maroc, Mochine JAZOULI, a invité le 27 août 2019 à Tokyo (Japon-Asie), les acteurs de la TICAD à orienter leurs actions pour le développement économique des pays africains.
« L’Afrique a besoin d’un processus de la TICAD renforcé et ciblé qui converge vers ses orientations essentielles, ayant pour objectif le développement économique au profit des populations africaines », s’est exprimé M. JAZOULI, lors de la réunion Ministérielle préparatoire du Sommet de la 7ème Conférence Internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD 7) qui se tient du 28 au 30 août 2019 à Yokohama.
Il a également appelé à donner un nouvel élan à ce processus à travers des Projets de nouvelles génération, répondant aux besoins spécifiques et ciblés des pays africains.
Quant au Ministre japonais des Affaires Étrangères, Taro KONO, il a réaffirmé que la présence dans la TICAD 7 de toute entité que le Japon, ne reconnait pas comme État, n’affecte en rien la position du pays par rapport au statut de cette entité.
Notons que la 7ème Conférence avec pour thème « FAIRE AVANCER LE DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE PAR LES PERSONNES, LES TECHNOLOGIES ET L’INNOVATION » réunira de nombreux Chefs d’États africains. Un nouvel objectif que Tokyo espère faire avancer en s’appuyant plus sur l’assistance technique que sur l’aide au développement. Elle intervient dans un contexte marqué par la forte présence du géant chinois sur le continent africain. Le Japon, à l’instar des États-Unis ou de la Russie, veut redynamiser ses relations avec les pays africains afin de rattraper son retard par rapport à Pékin.
Rappelons que depuis le lancement de la première édition de la TICAD en 1993, le Japon a déjà accordé plus de 47 milliards de $ d’aide publique au développement aux pays africains, loin des 60 milliards de $ annuels promis par la Chine au continent africain. Au cours de la dernière décennie, les exportations japonaises vers l’Afrique ont baissé de près de moitié, à environ 7 milliards de $, alors que le stock de ses IDE sur le continent, ne représente actuellement que 20% de ceux de la Chine.
Nadège Koffi