L’Ambassade des États Unis en Côte d’Ivoire a initié ce mardi 25 juin 2019 au sein du Centre Andrew Young pour la Promotion de l’Entrepreneuriat au Plateau (Abidjan) une session d’information à l’endroit des journalistes des médias, sur l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) dont la Côte d’Ivoire accueillera le prochain Forum du 04 au 06 août 2019.
Cette session d’information animée par le spécialiste AGOA USAID West Africa ASSESS Project, M. Kara DIALLO, venu spécialement de Dakar, a permis à l’ensemble des journalistes nationaux et internationaux de renforcer les connaissances des journalistes sur l’AGOA. Il était question essentiellement de présenter le Programme AGOA, les pays éligibles ainsi que ses avantages pour la Côte d’Ivoire et les autres pays bénéficiaires.
Selon M. DIALLO, l’AGOA est une loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique, établit par The Trade and Development Act en 2000 et promulguée le 18 mai 2000, ensuite prolongée jusqu’au 30 septembre 2025. Les objectifs sont notamment, de promouvoir l’augmentation du commerce et des investissements entre les USA et les pays africains au Sud du Sahara ; de promouvoir le développement économique et les réformes en Afrique Subsaharien et promouvoir un plus grand accès aux opportunités entre les investisseurs américains et les Entreprises africaines au Sud du Sahara.
En ce qui concerne les avantages de l’AGOA, elles portent sur 6500 produits bénéficiant de droits de douane. Nous avons entre autres, les produits agricoles (cacao, mangue, miel, ananas, etc), les produits textiles (vêtements, chaussures, etc), les produits de l’artisanat (sac à main, panier, etc). Pour le textile, les avantages s’appliquent uniquement aux pays bénéficiaires de l’AGOA qui ont un système de visa textile avec les États-Unis, car le Secteur du Textile est un Secteur sensible aux USA (les droits de douanes pour le textile et les vêtements sont élevés aux USA). La franchise de douane sous AGOA fournit des avantages significatifs aux produits importés. Au niveau du Tissu, l’on a 8%, les vêtements 16% et le synthétique 32%. Ce sont 38 pays dont la Côte d’Ivoire qui sont concernés par le Secteur du Textile. Les principaux exportateurs utilisant les préférences commerciales sont le Lesotho, le Kenya et le Rwanda.
Quant aux conditionnalités pour bénéficier de l’AGOA, il faudrait que le pays soit éligible, le produit éligible, le produit doit remplir les critères d’origine, le produit doit être importé directement et le déclarant doit demander la préférence de l’AGOA au moment de faire la déclaration en douane.
Par ailleurs les critères d’éligibilité des pays qui peuvent bénéficier de l’AGOA, sont entre autres, la bonne gouvernance, l’économie de marché, la lutte contre la corruption, la réduction de la pauvreté, etc. En 2018, 40 pays d’Afrique Subsaharienne sont éligibles à l’AGOA et parmi eux, 27 pays sont éligibles aux bénéfices accordés aux produits textiles.
Notons que les pays qui se placent au Top des pays exportateurs de l’AGOA sont le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Tchad, le Kenya, dont fait partie également la Côte d’Ivoire qui, en 2018, ses exportations vers les États-Unis se sont élevées à 1.211.675.214 de dollars américains. Des produits ivoiriens ont bénéficié de franchise de droit de douane dans le cadre du Système Généralisé de Préférence (GSP) et de l’AGOA pour une valeur totale de 218.444.638 dollars américains. L’on cite quelques principaux produits exportés par la Côte d’Ivoire vers les États-Unis (cacao, produits pétroliers, caoutchouc, noix de cajou, etc).
Rappelons que tous les secteurs sont concernés par l’AGOA et le premier produit africain exporté par les pays au niveau de l’AGOA est le Pétrole. Toutefois, le Secteur Textile est le plus commun aux pays africains. La Côte d’Ivoire se classe comme pays leader, au niveau du Secteur Agricole, vient en deuxième position l’Afrique du Sud, le Ghana en troisième position, le Madagascar en quatrième place, l’Éthiopie en cinquième position et le Kenya en sixième position. L’AGOA ne concerne que les pays subsahariens.
Nadège Koffi