Selon le World Investment Report de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) publié le mercredi 12 juin 2019, les Investissements Directs Étrangers (IDE) ont progressé de 11 % en Afrique en 2018, pour s’établir à 46 milliards de dollars, à contre-courant de la tendance à la baisse observée à l’échelle mondiale qui est de -13%.
Par ailleurs, la hausse de la demande et des prix de certains produits de base ainsi que la croissance des investissements non liés à l’exploitation des ressources naturelles dans d’autres économies africaines ont été à l’origine de cette hausse, explique l’étude.
En effet, l’on révèle que l’Égypte reste le premier destinataire des IDE en Afrique avec 6,8 milliards de dollars en 2018, en baisse de 8 % par rapport à 2017. L’Afrique du Sud arrive en deuxième position, avec 5,3 milliards de dollars, qui ont doublé comparativement à l’année 2017. Avec 4,3 milliards de dollars d’IDE durant l’année écoulée, la République du Congo occupe la troisième place à l’échelle africaine, devant le Maroc qui fait 3,6 milliards de dollars et l’Éthiopie 3,3 milliards de dollars.
Globalement, l’Afrique du Nord a reçu des IDE d’un montant global de 14 milliards de dollars en 2018, ce qui représente une hausse de 7% par rapport à 2017, grâce notamment aux bonnes performances de l’Égypte et du Maroc.
Pour sa part, l’Afrique subsaharienne a capté 32 milliards de dollars d’IDE, en hausse de 13%, comparativement à 2017. En Afrique de l’Est, les IDE sont restés stables, à 9 milliards de dollars. L’Ethiopie demeure le premier pays destinataire d’IDE dans cette sous-région, malgré une baisse de 18% durant l’année écoulée, tandis que le Kenya a reçu des flux d’IDE de 1,6 milliard de dollars, soit +27%.
Quant à l’Afrique de l’Ouest, le montant global des IDE a baissé de 15 % durant l’année écoulée, à 9,6 milliards de dollars, en raison notamment des mauvaises performances du Nigeria (-43%, à 2 milliards de dollars) et du Ghana (-8%, à 3 milliards de dollars).
Le rapport de la CNUCED souligne par ailleurs que les Zones Économiques Spéciales (ZES) représentent un facteur de croissance des IDE sur le continent africain. Il en recense 237 réparties sur 38 pays africains.
Notons que bien que l’objectif de ces Zones Économiques Spéciales (ZES) sur le continent, surtout en Afrique subsaharienne, soit d’améliorer le secteur manufacturier et les exportations dans les industries où la main-d’œuvre est peu qualifiée, comme le textile et le prêt-à-porter, certains pays ciblent des secteurs diversifiés ayant une plus grande valeur ajoutée, précisent les auteurs du rapport.
Nadège Koffi