Selon la Banque Mondiale, ce sont plus de 4 milliards de FCFA dépensés quotidiennement par année par les ménages.
Cette information a été donnée le jeudi 21 février 2019 à l’Auditorium de la Primature au Plateau (Abidjan), au cours la cérémonie de présentation du 8ème rapport sur la situation économique en Côte d’Ivoire intitulée « QUE LA ROUTE SOIT BONNE ou AMÉLIORER LA MOBILITÉ URBAINE », en présence du Ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama KONE et du Directeur des Opérations de la Banque Mondiale, Pierre LAPORTE.
Ce rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire publié par l’auteur, Jacques MORISSET, Chef des Programmes de la Banque Mondiale en Côte d’Ivoire et Anne-Cécile SOUAID, Spécialiste principale en transport et co-auteur du rapport, révèle que le taux de croissance devrait converger autour de 7% dans les prochaines années, à condition que la conjoncture internationale reste relativement stable et que le Gouvernement ivoirien poursuive ses efforts d’encouragement du Secteur Privé et de promotion plus inclusive.
Pour Monsieur LAPORTE qui a plaidé pour une problématique urgente de la mobilité urbaine en Côte d’Ivoire, où le taux d’urbanisation a grimpé de 17,7% en 1960 à plus de 50% en 2018. « Aujourd’hui, Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire concentre 80% des activités économiques du pays et abrite plus de 5 millions d’Habitants », a-t-il révélé.
Quant au Ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama KONE, Représentant le Premier Ministre, il a salué la pertinence des thématiques choisies et les solutions proposées par le rapport,qui contribuent significativement à relever les défis importants et utiles pour l’émergence de la Côte d’Ivoire. « Je note également que le rapport note la bonne santé de l’économie de la Côte d’Ivoire. Toutefois, des efforts restent à faire. Nous encourageons tous les acteurs pour améliorer la mobilité urbaine », a-t-il ajouté.
L’auteur MORISSET révèle que l’urbanisation peut aider les entreprises du pays à devenir plus productives et les ménages à mieux vivre, en leur offrant des emplois, des écoles pour leurs enfants et de meilleurs soins de santé que dans les campagnes, à condition qu’elle soit planifiée et maîtrisée.
Le 8ème rapport de la Banque Mondiale de plus d’une soixantaine de pages analyse les contraintes de mobilité auxquelles font face quotidiennement les usagers. Il propose également plusieurs pistes pour améliorer les transports urbains et réussir le Projet du Grand Abidjan, adopté en 2016.
Notons que la Côte d’Ivoire reste ainsi l’une des économies les plus dynamiques de la planète et affiche le taux de croissance le plus élevé de l’Union Monétaire des États de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), malgré une légère baisse de 0,3% par rapport à sa performance de 2017, qui était à 7,7%.
Nadège Koffi