Selon ce qui ressort du Rapport Doing Business 2019 rendu public ce mercredi 31 octobre 2018 par le Groupe de la Banque mondiale, laisse voir que les dix économies où les améliorations sont les plus sensibles sont l’Afghanistan, Djibouti, la Chine, l’Azerbaïdjan, l’Inde, le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire, la Turquie et le Rwanda.
Avec un score de 58/100 la Côte d’Ivoire fait partie du TOP 10 des meilleurs réformateurs au monde en matière d’amélioration du climat des affaires. Selon le rapport de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire a satisfait à cinq indicateurs, progressant de 5 points pour occuper le 122ème rang sur 190.
Satisfait de cette avancée de la Côte d’Ivoire et du Togo, le Directeur des Opérations pour la Côte d’Ivoire Banque Mondiale, Monsieur Pierre LAPORTE, a salué le Gouvernement ivoirien pour ses efforts visant à améliorer l’environnement des affaires dans le pays. « Je suis bien heureux que la Côte d’Ivoire et le Togo deux pays du même bureau régional de la Banque Mondiale que nous dirigeons soient parmi les plus grands réformateurs de cette année.
Le Groupe de la Banque mondiale tient particulièrement à féliciter le Gouvernement ivoirien pour ses efforts visant à améliorer l’environnement des affaires dans le pays », a-t-il déclaré lors de son discours tenu au siège de la Banque Mondiale d’Abidjan, en présence des autorités politiques, administratives, chefs d’Institutions et de la presse nationale et internationale.
Pour M. LAPORTE, l’Afrique est confrontée à des défis de développement colossaux, entre autres, ce sont aujourd’hui 650 millions d’africains qui n’ont toujours pas accès à l’électricité, 350 millions manquent d’eau potable, et seulement 0,5% ont accès à l’internet au haut débit. « Bien qu’elle possède la plus grande bande de terres arables non cultivée du monde, l’Afrique importe 35 milliards de dollars de nourriture chaque année », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Directeur des Opérations pour la Côte d’Ivoire Banque Mondiale a expliqué que le secteur privé joue un rôle central pour relever ces défis, et seul un environnement des affaires favorable et compétitif permettra son émergence et son expansion.
Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a quant à lui, salué cette performance à mettre à l’actif du dialogue public-privé et à l’appui des partenaires au développement.
Loin de se vanter par ces résultats que la Banque mondiale qualifie « d’excellents », Amadou Gon Coulibaly a indiqué que des défis restent à relever, notamment se maintenir dans le TOP 10 et pour les deux prochaines années, faire figurer la Côte d’Ivoire dans le TOP 50 des meilleures économies au niveau mondiale. Pour cela, le Chef du Gouvernement a annoncé l’accélération des réformes dans le cadre du Doing Business. « L’objectif à terme, c’est de créer de la richesse pour le pays, à travers l’amélioration du climat des affaires en vue de favoriser la création d’emplois en faveur des jeunes », a soutenu le Chef du Gouvernement ivoirien.
Le rapport Doing Business 2019 rendu public, révèle que 128 économies ont mis en œuvre 314 réformes facilitant le climat des affaires. Ce sont 107 réformes qui ont été adoptées en Afrique saharienne, faisant de cette région la première au monde en matière de réformes.
Avec six réformes à leur actif chacun, Djibouti et l’Inde sont dans le top 10 pour la deuxième année consécutive. Les dix économies qui arrivent en tête du classement annuel du Groupe de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires sont la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Danemark, qui conservent leur premier, deuxième et troisième rang pour la deuxième année consécutive, suivis de la RAS de Hong Kong en Chine, de la République de Corée, de la Géorgie, de la Norvège, des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’ex-République yougoslave de Macédoine.
Concernant les changements notables intervenus dans les 20 économies en tête du classement cette année, les Émirats arabes unis (EAU) rejoignent le classement pour la première fois, au 11ème rang, tandis que la Malaisie et Maurice gagnent des places, arrivant respectivement 15ème et 20ème.
L’Afrique subsaharienne a enregistré un nouveau record pour la troisième année consécutive, engageant 107 réformes l’an dernier, contre 83 l’année précédente. En outre, cette année a été marquée par le plus grand nombre d’économies ayant mené des réformes, 40 des 48 économies de la région ayant mis en place au moins une réforme, à comparer au record précédent qui était de 37 économies il y a deux ans. La région compte quatre des 10 économies les plus réformatrices de cette année : le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda. Si les réformes introduites par les pays de cette région couvrent un grand nombre de domaines, beaucoup concernent le transfert de propriété et le règlement de l’insolvabilité, note-t-on.
Nadège Koffi