« L’Accord d’Abidjan » est le plaidoyer lancé le jeudi 10 octobre 2024 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan (Côte d’Ivoire-Afrique de l’Ouest) par le Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane OUATTARA, afin de répondre aux besoins du continent africain dans les années à venir.
Cet appel a été fait lors de la cérémonie de clôture de la 21ème campagne de reconstitution de l’IDA sous le thème : « METTRE FIN A LA PAUVRETE SUR UNE PLANETE VIABLE : AVOIR UN IMPACT AVEC URGENCE ET AMBITION », qui a eu lieu du 09 au 10 octobre 2024 et tenue en présence des Chefs d’Etats de la Mauritanie, SEM Mohamed Ould GHAZOUANI ; Président en exercice de l’Union africaine ; du Président de la République de Sierra Leone, SEM Julius MAADA BIO ; du Président de la République de Guinée Bissau, SEM Umaro Sissoco EMABALO, des Premiers Ministres des pays de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Rwanda ; du Président de la Banque mondiale, M. Ajay BANGA et de sa délégation ; du Président-Directeur Général de Global Citizen et du Directeur Général de Bridgewater Associates et de leurs Partenaires ; du Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ; des Membres du Corps diplomatique ; des Représentants d’Institutions Internationales ; des Représentants du Secteur Privé, etc.
Selon SEM Alassane OUATTARA, le Groupe de la Banque Mondiale est le plus gros financier multilatéral des Projets et Programmes de développement en Afrique. « Au regard de l’immensité des besoins, et compte tenu de l’importance des ressources de l’IDA pour le financement des projets et programmes de développement en Afrique, nous voulons, pour la deuxième fois, une reconstitution inédite des ressources de l’IDA », a déclaré le Président de la République de Côte d’Ivoire, au nom des Chefs d’Etats africains. Indiquant que l’IDA 21 doit apporter une réponse satisfaisante aux difficultés de financement que les crises et les tensions de par le monde imposent à l’Afrique. Appelant donc l’ensemble des Partenaires au développement, y compris le Secteur Privé et la société civile, à renforcer leur coopération avec l’IDA pour amplifier son impact, et mettre à profit le rôle complémentaire de chaque donateur et la contribution de chaque acteur impliqué dans la transformation des économies.
En effet, la rencontre d’Abidjan permettra de parvenir à un accord dit « Accord d’Abidjan » soutenu par les 20 plus grandes Entreprises mondiales. Cet accord réaffirme les priorités d’investissement et les engagements pour améliorer la capacité d’absorption, et assurer une utilisation transparente et efficiente des ressources qui seront mises à disposition grâce à une 21ème reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA.
Par ailleurs, le soutien que recherche l’Afrique par le biais de la Banque mondiale est axé sur la Jeunesse ; certes, les infrastructures et d’autres secteurs sont importants pour la transformation des économies mais la nécessité de soutenir la jeunesse (formation et l’emploi des jeunes sur le continent africain).
Pour la Ministre ivoirienne de l’Economie, du Plan et du Développement, Mme Nialé KABA, Présidente du Conseil des Gouverneurs de la BAD, la reconstitution des ressources de l’IDA-21 intervient dans un contexte mondial difficile, marqué notamment par les tensions géopolitiques, les pressions sur les finances publiques des pays africains et les effets dévastateurs du changement climatique. « C’est pourquoi, la rencontre de ce jour vise à amplifier le plaidoyer en vue d’une reconstitution record d’au moins 120 milliards de dollars US », a réitéré la Ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Mme Nialé KABA. Indiquant que la rencontre d’Abidjan s’inscrit dans la continuité du sommet de Nairobi tenu le 29 avril 2024. Remerciant l’ensemble des Partenaires au développement qui accompagnent la dynamique de transformation de l’économie ivoirienne.
Notons que lors du Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement africains, tenu, le 29 avril 2024, à Nairobi, au Kenya, sous la Présidence du Président William RUTO, il a été examiné les priorités en matière de développement, notamment celles liées au renforcement des Ressources humaines et à la création d’emplois, à l’Energie et au Numérique, au renforcement de la résilience face au climat et à la fragilité, à la modernisation de l’Agriculture et au développement des chaînes de valeur.
La cérémonie a été marquée par le témoignage inspirant du Président de la Banque mondiale, Ajay BANGA et d’un Panel de Haut niveau avec certains Chefs d’Etats présents et de Ministres présents, partageant leurs expériences au niveau économique de leurs pays respectifs.
Rappelons que l‘IDA a pour objectif de soutenir le développement social et économique de près de 02 milliards de personnes. Le Groupe de la Banque mondiale, dont l’IDA fait partie, s’est engagé, aux côtés de ses Partenaires, à connecter 300 millions d’Africains à une énergie fiable d’ici 2030, à fournir des services de santé à 1,5 milliard de personnes dans le monde et à étendre son soutien aux Programmes de protection sociale afin de faciliter l’alimentation à 500 millions de personnes d’ici 2030, dont la moitié devraient être des Femmes.
Nadège Koffi