La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), par le canal de sa Commission Energie et QHSE, en collaboration avec le Comité National du CODEX Alimentarius de Côte d’Ivoire et la Firme COCA-COLA, ont initié le jeudi 11 octobre 2018 à son siège au Plateau (Abidjan-Côte d’Ivoire), une session d’informations et d’échanges sur la sécurité sanitaire des aliments en Côte d’Ivoire.
Selon le Président de la Commission Energie et QHSE de la CGECI, M. Claude KOUTOUA, il est important de mener plusieurs actions pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments, pour le bien-être des populations ivoiriennes. Cela va entres autres, par l’implication forte du Secteur Privé, l’implication des Institutions et Organismes affiliés à la Sécurité Alimentaire, dont l’Agence de Coordination de la Sécurité Sanitaire et la contribution du Comité National du CODEX Alimentaius de Côte d’Ivoire et du CODINORM.
En effet, pour M. KOUTOUA, il faudrait une réforme des textes et lois datant de 1963 à 1964, qui ne sont plus d’actualités, en fonction des réalités dans le Secteur. « Il y a un travail à faire car il faudrait faire une revue de ses textes et des aménagements », a-t-il déclaré. Ajoutant également une mise en place d’un système de gestion de base de données, relatif à la sécurité alimentaire, car la Côte d’Ivoire ne dispose pas de statistiques sur les conséquences.
Par ailleurs, il faudrait le renforcement de capacités des structures, à la fois du Contrôle, de la Gestion et des Parties prenantes à la chaîne. Egalement, un Plan d’action pour trouver des financements et anticiper sur les mesures à adopter pour régler le problème de la sécurité sanitaire des aliments en Côte d’Ivoire, car 80 à 90% des maladies, proviennent de notre alimentation.
Le Représentant du Directeur Général de la Firme COCA-COLA, M. Brou AHOUA et le Professeur Ardjouma DEMBELE, Directeur Général du LANADA, ont exprimé leurs engagements, tant à faire des propositions, qu’à appuyer l’action des Pouvoirs Publics et celle du Secteur Privé, pour la sécurité sanitaire des aliments en Côte d’Ivoire.
Cette activité a été meublée sur des panels animés par les différents Ministères ivoiriens affiliés au Secteur, sous le thème : « CADRE LÉGAL, PROCÉDURES ET MOYENS DE CONTRÔLE, ET COÛTS DES PRESTATIONS EN CÔTE D’IVOIRE » « CONTRIBUTION DU COMITÉ NATIONAL DU CODEX ALIMENTARIUS DE CÔTE D’IVOIRE ET DE CODINORM », qui ont permis aux participants de savoir, entre autres, le cadre règlementaire et institutionnel, les normes et leur application, les enjeux liés à l’obligation d’usage des normes et les perspectives liés à la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire.
Des enjeux pour l’Etat de Côte d’Ivoire qui sont notamment, de réguler le marché, protéger le consommateur, lutter contre le dumping et assurer la concurrence loyale. Des enjeux pour les Populations, entre autres, faire des choix éclairés, une bonne information du consommateur à travers la certification ou autre preuve de conformité et l’achat au juste prix et gains financiers sur un marché organisé. Des enjeux pour les Entreprises, entre autres, une meilleure organisation du travail, la compétitivité des entreprises par une performance plus grande due à l’organisation mise en place, une évolution technologique et l’accès aux marchés organisés.
Notons que la Côte d’Ivoire ne dispose pas à ce jour d’un Programme National dans le cadre de la surveillance alimentaire, ni d’une Institution indépendante du risque, ni d’un système d’alerte précoce sur la sécurité sanitaire des aliments.
Nadège Koffi