Dans le cadre de la 15ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (COP15), qui s’est tenue du 09 au 20 mai 2022 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan (Côte d’Ivoire-Afrique de l’Ouest), sous le thème : « TERRES, VIE, PATRIMOINE D’UN MONDE PRECAIRE VERS UN AVENIR PROSPERE », ce sont 196 délégations de pays qui se sont engagées à être résilients face au changement climatique que subit la planète.
En effet, durant 10 jours intenses de travaux en Conférences, Panels, Sommets (de la Jeunesse africaine, des Chefs d’Etats), Caucus du Genre, Conférence de Presse, etc qui a vu la participation de plusieurs Chefs d’Etat africains, de Représentants d’Institutions et de Responsables des Nations Unies, que d’importantes résolutions et recommandations face à l’urgence de cette lutte contre la Déforestation et la Sècheresse subies par plusieurs pays au monde.
Selon le Secrétaire Exécutif de la CNULCD, Ibrahim THIAW, la nature est défigurée et tous les pays sont confrontés à la sécheresse et à la dégradation des terres, mais cette dégradation des terres n’est pas une fatalité. « De multiples initiatives déployées par les pays africains basées sur l’Agriculture sont engagées, avec un montant de 19 milliards de dollars », a déclaré M. THIAM. Se réjouissant de cette COP 15 à Abidjan, au terme du 20 mai 2022 à Abidjan, le Secrétaire Exécutif de la CNULCD, exprime une entière satisfaction de cette COP 15 et félicite l’ensemble des Acteurs, Participants, Comité d’Organisation et Partenaires techniques ; qui au nombre de 1000 délégués qui ont débattu sur les questions liées à la déforestation et à la sécheresse, avec 170 activités parallèles.
Pour le Représentant du Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, SEM Patrick ACHI, pays hôte de la COP 15 et aussi pays qui préside au terme de cette Assemblée mondiale aux enjeux stratégiques, par l’élection du Président de la COP 15, M. Alain DONWAHI, pour un mandat de deux ans, la Côte d’Ivoire veut jouer pleinement son rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique, dans la lutte contre la désertification des terres, dans la restauration des équilibres environnementaux primordiaux pour l’avenir de la planète, dans la promotion de modèles agricoles plus efficaces et intelligents, face aux enjeux climatiques, démographiques et économiques. « Oui, c’est avec cette conscience aiguë des enjeux qui nous font face que nous vous avons accueilli. Et s’il ne nous sera peut-être pas accordé, à toutes et tous ici, de terminer ce travail de si long terme, nous ne pouvions ni civiquement ni moralement nous dérober à la nécessité de l’entreprendre aujourd’hui, de le répandre demain, de le faire prospérer et gagner après-demain », exprime le Chef du Gouvernement ivoirien, au terme de la COP 15.
Par ailleurs, grâce à « l’Initiative d’Abidjan » modèle d’approche holistique lancée par SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, le lundi 09 mai 2022 lors du Sommet des Chefs d’Etat africains, dont la mobilisation de 2 milliards de dollars des 10 chefs d’Etats africains présents a été faite, va permettre notamment une gestion efficace des effets dévastateurs de la désertification sur les terres, sur les peuples, sur l’avenir ; de restaurer le couvert végétal ivoirien ; de restaurer un couvert forestier primordial pour les équilibres climatiques et productifs de nos nations, et de rendre les terres dégradées à nouveau productives sur les plans biologiques, agronomiques et économiques ; de mettre en œuvre les stratégies et actions nécessaires, pour atteindre les objectifs de la Convention des Nations-Unies sur la Lutte Contre la Désertification.
Concernant les engagements communs décidés et conclus par tous les acteurs présents à cet évènement mondial, il ressort que toutes les décisions et propositions vont dans le sens de conjuguer les efforts, ce qui devrait permettre aux forêts de préserver leur extraordinaire biodiversité et de délivrer tout le potentiel de leurs services écosystémiques uniques ; de permettre aux milieux cultivés de mettre en œuvre une production agricole durable, bien mieux insérée dans les chaînes de valeurs mondiales, pour ainsi lutter avec efficacité contre une insécurité alimentaire et nutritionnelle encore bien trop présente en Afrique, touchant plus de 280 millions de personnes en 2020, selon les dernières données de la FAO ; de permettre aux zones forestières et agricoles, ainsi préservées et exploitées durablement, de jouer pleinement leur rôle social et économique inclusif : améliorer les conditions de vie des populations rurales et faire reculer massivement la pauvreté.
Notons que du 09 au 20 mai 2022 à Abidjan, ce sont 7000 participants, 196 pays, 4000 articles de presse publiés sur la COP 15, 38 Projets de décisions soumis, 19 Projets de décisions adoptés, 06 Projets de décisions pris en compte, avec un taux de 18 à 20% d’objectifs atteints selon les Organisateurs de cette COP 15, qui a pour a eu pour objectif un nouvel élan politique nécessaire pour lutter contre la dégradation des terres et discuter de politiques plus fortes en matière de sécheresse et de renforcement de la résilience des populations touchées, d’élargissement des systèmes alimentaires ainsi que des opérations d’alerte précoce.
Rappelons que l’Homme a déjà transformé plus de 70% des terres émergés de la planète par rapport à leur état naturel, provoquant une dégradation environnementale sans précédent et contribuant de manière significative au réchauffement climatique. Si les tendances actuelles de dégradation des terres se poursuivent au cours de ce siècle, les scientifiques prédisent une augmentation des perturbations induites (bouleversement dans l’approvisionnement alimentaire, migrations forcées, perte et extinction continue de la biodiversité, risque d’une dégradation de la santé humaine, accroissement des conflits pour les ressources en terre.
Nadège Koffi