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COP 15 Sommet des Chefs d’Etat à Abidjan : SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire «Nos peuples fondent beaucoup d’espoir sur nous »

COP 15 Sommet des Chefs d’Etat à Abidjan : SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire «Nos peuples fondent beaucoup d’espoir sur nous »

Un Sommet des Chefs d’Etat s’est tenu ce lundi 09 mai 2022 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan (Cocody-Côte d’Ivoire), afin de plancher sur les questions de la sécheresse et de la restauration des terres à grande échelle.

Ce Sommet qui entre dans le cadre de la 15ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (COP15), qui se tient du 09 au 20 mai 2022, sous le thème : « TERRES, VIE, PATRIMOINE D’UN MONDE PRECAIRE VERS UN AVENIR PROSPERE », a vu la participation de plusieurs Chefs d’Etat africains, de Représentants d’Institutions et de Responsables des Nations Unies.

Lors de la cérémonie d’ouverture de ce Sommet, le Chef d’Etat de la Côte d’Ivoire, SEM Alassane OUATTARA, a invité tous les participants à utiliser toutes les ressources pour aider les populations à lutter contre cette désertification et cette sécheresse que subit le monde entier, mais beaucoup plus le continent africain. « Nos peuples fondent beaucoup d’espoir sur nous. Nous n’avons pas le droit de les décevoir. Agissons vite, agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a déclaré SEM Alassane OUATTARA. Indiquant que la dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’Agriculture ; la désertification et la sécheresse causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 hectares par minute ; la dégradation des terres affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde. Ajoutant qu’au niveau de la Côte d’Ivoire, 60% du territoire national subit la désertification et la sécheresse ; 90% de sa partie septentrionale une baisse de 80% des terres subissent ces fléaux.

 

Selon le Secrétaire Exécutif de la CNULCD, Ibrahim THIAW, la nature est défigurée et tous les pays sont confrontés à la sécheresse et à la dégradation des terres, mais cette dégradation des terres n’est pas une fatalité.

Pour la Vice-Secrétaire Générale de l’Organisation des Nations Unies, Amina MOHAMMED, ll faut prendre conscience car il y a péril en la demeure ; il faudrait se lever et lutter d’un commun accord à ces fléaux qui dégradent la planète.

La Porte-Parole des peuples autochtones, Hindou OUMAROU, c’est 1,5° de réchauffements climatiques en Afrique, depuis 30 ans.

En amont de ce Sommet, le Président Alassane Ouattara proposera lors du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement, « l’Initiative d’Abidjan ou Abidjan Legacy Program », une initiative majeure visant à mobiliser 1,5 milliard de dollars auprès des bailleurs de fonds pour restaurer les terres dégradées, renforcer durablement la productivité agricole en Côte d’Ivoire, créer des millions d’emplois pour les jeunes et améliorer la qualité de vie des femmes en milieu rural, principales productrices des denrées alimentaires. Les mécanismes de solidarité internationale, y compris sur le plan des financements, doivent pleinement jouer. En sa qualité de pays hôte de la Conférence, la Côte d’Ivoire entend s’impliquer pleinement pour aboutir à des accords internationaux qui permettront d’allier la protection des sols à la mise en place, à l’échelle mondiale, de systèmes alimentaires productifs et durables. C’est le sens de l’appel d’Abidjan qui sera soumis à l’approbation des Chefs d’État et de Gouvernement.

Par ailleurs, ce Sommet arrive à point nommé parce qu’il se déroule dans le contexte de la prise de conscience croissante que des terres saines alimentent de nos systèmes sociaux et économiques. En outre, un nouvel élan politique est nécessaire pour lutter contre la dégradation des terres et discuter de politiques plus fortes en matière de sécheresse et de renforcement de la résilience des populations touchées, d’élargissement des systèmes alimentaires ainsi que des opérations d’alerte précoce. Notons qu’il discutera également du financement pour couvrir les pertes subies en raison des sécheresses ; le dialogue présidentiel s’appuiera sur les précédentes réunions de haut niveau et donnera un nouvel élan politique aux délibérations des Parties, fera progresser le Programme de neutralité en matière de dégradation des terres et attirera spécifiquement l’attention sur les questions de sécheresse et de restauration des terres. Il abordera sans aucun doute les impacts de la crise en Ukraine sur les systèmes de productions durables alimentaires et agricoles ; et devrait contribuer à l’élaboration du rapport attendu du Secrétaire Général à l’Assemblée Générale à sa 24ème Session sur l’état d’avancement de l’application de la résolution proclamant la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes.

Rappelons que la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la désertification, est le seul accord international juridiquement contraignant sur la gestion durable des terres. La Convention traite spécifiquement des zones arides, semi-arides et subhumides sèches, connues sous le nom de terres arides, où se trouvent certains des écosystèmes et des peuples les plus vulnérables. Avec les conventions sur les changements climatiques et sur la diversité biologique, elle est l’une des trois conventions dites de la génération de Rio, par référence au sommet de la terre tenue à Rio en 1992. Adoptée à Paris le 17 juin 1994, elle est rentrée en vigueur le 25 décembre1996 et a été ratifiée par notre pays le 03 avril 1997. Après la COP14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi (Inde), cette année, c’est la Côte d’Ivoire qui organise la COP15 du 09 au 20 mai 2022.

                                                         Nadège Koffi

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