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LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE, PASSÉE DE 1,5% EN 2016 A 2,6% EN 2017, SELON LA BANQUE MONDIALE

LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE, PASSÉE DE 1,5% EN 2016 A 2,6% EN 2017, SELON LA BANQUE MONDIALE

Selon le Rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale rendu public ce mercredi 18 avril 2018, la croissance économique en Afrique subsaharienne est passée de 1,5% en 2016 à 2,6% en 2017.

Ce rapport publié en présence de l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Albert Zeufack et de Madame Punam Chuhan-Pole, économiste principale et auteur d’Africa Pulse.

Cette reprise reflète l’augmentation de la production de pétrole et de métaux, encouragée par la reprise des prix des matières premières et l’amélioration des conditions agricoles, précise le Rapport. Le rebond des dépenses de consommation l’inflation ralentissant et la reprise de l’investissement fixe par l’activité économique des exportateurs de pétrole et de métaux explique cette croissance soutenue.

Concernant les défis énergétiques, les plans nationaux d’électrification des pays se sont généralement concentrés sur l’expansion du réseau électrique national en utilisant des installations de production d’énergie fossile et hydroélectrique à grande échelle et, plus récemment, sur des investissements à l’échelle du réseau dans la production d’énergie solaire et éolienne. Précisant toutefois que les solutions hors réseau ont été limitées.

Ce numéro d’Africa’s Pulse explore les options d’accélération de l’électrification en Afrique subsaharienne, le rôle de l’innovation dans la facilitation d’une telle expansion, et les implications d’une électrification rapide pour une croissance économique inclusive et la réduction de la pauvreté dans la région.

Par ailleurs, le rapport révèle que les membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), emmenés par la Côte d’Ivoire et le Sénégal, conserveront une croissance solide, étayée par des investissements d’infrastructure. Les perspectives de croissance se sont améliorées dans la plupart des pays d’Afrique de l’Est, à la faveur de l’amélioration de la croissance du secteur agricole, après plusieurs épisodes de sécheresse, et de la remontée des crédits du secteur privé, ajoute-t-il.

Africa’s Pulse interpelle les pays de la région sur les risques liés à la non maîtrise de l’endettement. Le ratio de la dette publique sur le PIB augmente dans la région, et la composition de la dette évolue, à mesure que les pays abandonnent les sources traditionnelles de financement concessionnel et se financent davantage sur les marchés. L’alourdissement du fardeau de la dette et l’exposition croissante aux risques de marché suscitent des inquiétudes à propos de la viabilité de la dette. Expliquant qu’en mars 2018, 18 pays étaient classés comme étant exposés à un risque élevé de surendettement, contre 8 en 2013

La croissance de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre 3,1 % en 2018, et s’établir à 3,6 % en moyenne sur 2019–2020, conclu le rapport.

Parlant de la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), qui figure parmi les «pays à revenu intermédiaire», mentionnant la classification par revenu des pays d’Afrique subsaharienne.

Le classement distingue trois catégories de revenus des pays, notamment les «pays à faible revenu (PFR) », les « pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure (PRII) » et les « pays à revenu intermédiaire, tranche supérieure (PRIS) ».

La Côte d’Ivoire se trouve parmi les pays à revenu intermédiaire à tranche inférieure. Cette catégorie comprend 14 pays et regroupe l’Angola, le Cap Vert, le Cameroun, le Ghana, le Kenya, Lesotho, la Mauritanie, le Nigeria, la République du Congo, Sao Tomé et Principe, le Soudan, le Swaziland et la Zambie.

Les pays à revenu intermédiaire à tranche supérieure sont les moins nombreux. L’on dénombre six en Afrique subsaharienne que sont l’Afrique du Sud, le Botswana, la Guinée équatoriale, le Gabon, Maurice et la Namibie.

Quant aux pays à faible revenu, l’on dénombre 27 États, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Comores, l’Erythrée, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mozambique.

Parmi les pays à faible revenu, figurent également le Niger, l’Ouganda, la Centrafrique, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan du Sud, la Tanzanie, le Tchad, le Togo et le Zimbabwe.

Le document mentionne que « les pays riches en ressources sont ceux qui ont des rentes issues de l’exploitation de ressources naturelles à l’exclusion des forêts dépassant 10% du Produit intérieur brut (Pib) ».

Rappelons que Africa’s Pulse est un rapport semestriel de la Banque mondiale qui analyse l’état des économies africaines.

 

                                                                                              Nadège Koffi

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