Le Projet « Autonomiser les acteurs non étatiques locaux et les communautés vulnérables pour l’action climatique et la résilience », lancé en janvier 2021 vient de clore par la présentation des résultats au cours d’une cérémonie tenue le jeudi 17 février 2022 dans un réceptif hôtelier à Angré 8ème tranche (Abidjan-Côte d’Ivoire).
Ce Projet est une initiative de l’Institut Mondial pour la Croissance Verte ou Global Green Growth (GGGI) en collaboration avec la Fondation open society initiative for West Africa (OSIWA) et consiste à accroître l’autonomisation de la société civile et des Organisations de plaidoyer en Côte d’Ivoire et au Sénégal afin de leur permettre de plaider en faveur d’une action climatique plus ambitieuse.
« Les Osc ont souhaité voir leur contribution dans les processus tels que les Contributions Déterminées au niveau National (CDN), le Fonds d’Adaptation, le Fonds vert pour le climat. En outre, une connexion entre elles et les structures étatiques en charge de l’environnement pour une meilleure participation, un renforcement des capacités en matière de plaidoyer, de collecte de fonds, de suivi de projets et programmes climatiques, etc. », a déclaré le Chef du Projet, M. BAÏMEY, lors de la présentation. Ajoutant que ce sont 86 Organisations de la société civile (Osc) qui ont pris part à la formulation de plusieurs recommandations dans les deux pays. Indiquant que dans l’ensemble, le Projet a été marqué par une cartographie des Osc, des formations sur la diplomatie climatique, les rédactions de notes de politiques, la tenue du forum national des Osc et bien d’autres sujets.
Ces défis nécessitent l’implication de tous dans la lutte comme le relève Dr Gustave ABOUA, Directeur Général du Développement Durable (DGDD) représentant le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable. « La lutte contre le changement climatique est l’affaire de tous car nous sommes tous exposés. Chacun doit faire sa part. C’est pourquoi je salue la pertinence et la justesse de l’appui du GGGI dans le cadre de ce Projet », s’est-il exprimé. Invitant les Osc à s’approprier ces formations bénéfiques à leurs feuilles de route et à demeurer cette force de pression. « J’ose compter sur les membres des Osc qui ont bénéficié de ce projet pour capitaliser les acquis en vue de mieux gérer votre rôle de plaidoyer et de groupe de pression pour rendre efficace et effective la mise en œuvre de l’Accord de Paris », a-t-il exhorté.
En effet, au total, 36 formations avec plus de 1100 participants et à l’issue des consultations, les Osc ivoiriennes ont produit la « Déclaration d’Abidjan », un plaidoyer en faveur de la COP 26 lors du Forum national des Osc le 30 septembre 2021.
Par ailleurs, les formations ont permis de produire une documentation sur les thématiques clés notamment la Foresterie et Solutions Basées sur la Nature, l’Agriculture Foresterie et autres Usages des Terres (AFAT) et Energie.
Notons qu’il s’agit de « préparation d’un plaidoyer sur le changement climatique, feuille de route des Osc ouest-africaines pour le climat, suivi des flux financiers destinés à l’adaptation des communautés au changement climatique etc, conduits par le Consultant Youssouf KALOGO. La présentation des résultats se situe dans un contexte de préparation de la COP 15 sur la désertification et la sècheresse ainsi que les préparatifs de la COP 27 sur les changements climatiques.
Rappelons que la Côte d’Ivoire fait partie des pays vulnérables au changement climatique au monde ; elle occupe le 147ème rang sur 178 pays en raison de sa position géographique, la structure de son économie. Le GGGI accompagne les Etats membres dans l’accélération de leurs transitions vers un modèle de croissance verte forte, durable et inclusive. L’idée a été conçue à la COP 15 sur le Changement Climatique en 2009 ; le GGGI a été établi comme une Organisation Internationale à la Conférence des Nations Unies de Rio + 20 pour le Développement durable.
Stéphane Kraidi