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L’état des lieux des personnes handicapées menés à Abidjan

L’état des lieux des personnes handicapées menés à Abidjan

En prélude à la Journée Internationale des personnes handicapées célébrée chaque 03 décembre, la Côte d’Ivoire a décidé le mardi 30 novembre 2021 au sein de l’hôtel Palm Club de cocody (Abidjan-Afrique de l’Ouest), d’initier une conférence sous le thème : « IMPLEMENTATION DE LA CDPH POUR LA PARTICIPATION DES PERSONNES HANDICAPEES DANS UN MONDE POST-COVID-19 INCLUSIF, ACCESSIBLE ET DURABLE, CELEBRONS LES AVANCEES EN CÔTE D’IVOIRE ».

Cette Conférence organisée par la Présidente Fondatrice de Disability Inclusive Development Programs and Services (DIDEPAS), Mme Jeannette Kah Le GUIL, a vu la participation d’autorités politiques, organismes internationaux, des personnes de la société civile et d’associations en faveur des personnes handicapées de Côte d’Ivoire.

 

Selon Mme Le GUIL, la journée internationale des personnes handicapées est importante, car elle permet d’échanger sur ce qui est fait et ce qui doit être mené, pour une amélioration des conditions de vie de ces personnes. Ajoutant que des efforts ont été menés depuis quelques années par des Organismes internationaux, tels que l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui a mis en place une convention pour ces personnes handicapées, ainsi que le Gouvernement ivoirien, qui depuis quelques années essaie par des lois et actions, participe à une amélioration des conditions de vie. « Dans certains secteurs d’activités, beaucoup reste à faire ; l’inclusion des personnes handicapées est un marché pour tous », déclare la Présidente Fondatrice de Disability Inclusive Development Programs and Services (DIDEPAS), Mme Jeannette Kah Le GUIL.

En effet, l’on définit comme personnes handicapées, des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. L’on dénombre 1 milliards de personnes qui vivent avec un handicap physique, mental, intellectuel ou autres, dans le monde, par le rapport de la Banque Mondiale de 2011 et en Côte d’Ivoire, dans le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2014, soit 2,74% de la population nationale, a pour cible les personnes handicapées. Ce rapport estime un taux de 19,28% pour les personnes handicapées de nationalités étrangères vivant en Côte d’Ivoire, contre 80,72% de nationaux ivoiriens.

Par ailleurs, au cours de cette Conférence qui a eu un panel dont ont pris part notamment le Représentant de la Confédération des Personnes Handicapées de Côte d’Ivoire (COPHCI), la Mutuelle pour les Personnes Handicapées de Côte d’Ivoire (MUPEHCI), l’Union Nationale des Femmes Handicapées de Côte d’Ivoire (UNAFEHCI), la Fédération Ivoirienne des Associations des Sourds-Aveugles (FIASA), le Directeur Exécutif de l’ONG « Espoir Handicap », M. Laurent Tiéhi DEROU, la Commissaire au Développement de l’Organisation Internationale pour le Développement chargé des Objectifs de Développement Durable, Mme Madeleine Tra LOU, il a été question dans un premier temps, de faire l’état des lieux pour l’année 2020-2021 et de proposer des doléances.

  

Concernant l’état des lieux au cours de la période 2020-2021, où elle a été marquée par la pandémie que traverse tous les pays du monde, il a été constaté que les personnes handicapées en Côte d’Ivoire, ont subi d’énormes difficultés tant au niveau personnel que sociable. Les problèmes les plus récurrents et perceptibles sont surtout, l’employabilité des personnes handicapées, qui demeure latent (ces personnes ont un taux d’activité plus faible ; en Côte d’Ivoire, on note que 98% des Entreprises du secteur privé assujetties à l’obligation d’emploi instituée par le décret 2018-456 du 09 mai 2018 relatif à l’emploi des personnes en situation de handicap dans le secteur Privé, ne respectent pas l’obligation réglementaire de 1 à 2% de l’emploi de travailleurs handicapés, en raison des réticences des employeurs à embaucher des personnes handicapées) ; l’accès à la formation, un accès limité au travail salarié, les préjugés sur les capacités des personnes handicapées, l’accessibilité des infrastructures publiques, des transports et des services.

Pour ce qui est des doléances, l’ensemble des panélistes et participants, après des échanges fructueux, ont demandé que les Gouvernants soient plus regardant sur les conditions de vie des personnes handicapées (œuvrer pour la levée de tous les obstacles en vue de favoriser l’accès à l’éducation et à la formation, avec des outils adaptés pour leur formation ; donner des orientations pour une analyse budgétaire, favorable à une meilleure prise en compte de leurs besoins, etc) et lois prises, afin d’inclure ces personnes handicapées ; mettre à la disposition du Gouvernement ivoirien, un Ministère dédié exclusivement aux personnes handicapées.

Notons que cette cérémonie a été marquée par la remise de dons de lunettes protecteurs, à la Fédération des Organisations des Albinos de Côte d’Ivoire (FAOBEACI), dirigée par M. Adama DIABATE et la Fédération des Aveugles et Mouvements de Côte d’Ivoire (FAMACI).

 

Rappelons que la Convention relative aux droits des personnes handicapées est une convention internationale pour « promouvoir, protéger et assurer » la dignité, l’égalité devant la loi, les droits humains et les libertés fondamentales des personnes avec des handicaps en tous genres. L’objectif est la pleine jouissance des droits humains fondamentaux par les personnes handicapées et leur participation active à la vie politique, économique, sociale et culturelle. Elle a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 13 décembre 2006, et est entrée en vigueur le 3 mai 2008. La loi n° 98-594 d’orientation du 10 novembre 1998 votée par le Parlement ivoirien et qui accorde aux personnes handicapées les mêmes droits à l’éducation, à l’emploi, à la formation, aux loisirs que toute autre personne non handicapée. La constitution ivoirienne tient compte des personnes âgées handicapées ; la Côte d’Ivoire ne dispose pas de textes de loi spécifiques à la personne handicapée.

 

 

                                                                    Nadège Koffi

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