Ce sont notamment le Cabinet de la Vice-Présidence ; le Cabinet du Premier Ministre ; l’Assemblée Nationale ; la Cour des Comptes ; le Sénat ; le Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel ; les Ministères techniques sectoriels ; les Partenaires au Développement ; les Membres du Secrétariat Technique de suivi du PND ; l’UVICOCI ; l’ARDCI ; la Société Civile ; les Centres de Recherches ; le Secteur Privé (CGECI, CCI-CI ; FIPME) qui ont pris part ce vendredi 06 septembre 2024 à l’Hôtel Ivotel du Plateau (Abidjan-Côte d’Ivoire) à l’atelier de lancement de la mise en œuvre du PND 2021-2025.
Initié par le Ministère ivoirien de l’Economie, du Plan et du Développement, à travers la Direction Générale du Plan, l’atelier a pour objectif de fournir aux autorités et acteurs clés, les informations sur les progrès réalisés, les contraintes et les leçons apprises et d’identifier les principaux chantiers pour le prochain PND.
C’est en présence du Représentant du Ministre de tutelle, M Yeo NAHOUA, Directeur de Cabinet de la Ministre de l’Economie, du Plan et du Développement et du Directeur Général du Plan, M. Marcelin CISSE, que l’atelier a été suivie d’échanges qui ont permis aux participants de mieux s’imprégner des réalisations majeures et du niveau d’exécution de la mise en œuvre du PND 2021-2025.
Le Directeur de Cabinet de la Ministre Nialé KABA, lors de son intervention a déclaré que le processus devra aboutir à la formulation de propositions concrètes, qui militeront à la faveur d’une évaluation pertinente des actions et une formulation à la fois réaliste et ambitieuse du prochain PND. « La solidité du cadre macroéconomique, s’est renforcé avec une croissance forte de 6,5% en 2023 contre 6,2% en 2022 et 7,1% en 2021 ; une diminution du déficit budgétaire qui est passé de 6,8% du PIB en 2022 à 5,2% en 2023 ; un risque de surendettement modéré avec un ratio de la dette estimé à 58,1% du PIB en 2023 contre 56,6% en 2022 et une amélioration du taux de pression fiscale qui est passé de 12,8% du PIB en 2022 à 13,6% en 2023 », a indiqué M. NAHOUA. Ajoutant qu’il en est de même pour le rythme des investissements en Côte d’Ivoire qui s’est maintenu avec 31 .700,8 milliards de FCFA d’investissements réalisés sur les 59.000 milliards de FCFA, soit 53,7% d’investissements prévus ; le taux d’investissement total est passé de 25,2% du PIB en 2022 à 25,5% en 2023.
Quant au DG du Plan, M. CISSE, il a eu à faire la présentation en détail de la revue globale de la mise en œuvre du PND et a eu l’occasion de présenter l’état de mobilisation des engagements des Partenaires au Développement au Groupe Consultatif. Il s’est aussi appesanti sur les performances et certaines réalisations de la transformation structurelle économique, mais également a présenté les thématiques pour le dialogue et enfin a proposé des points d’attention à soumettre à l’arbitrage du Comité de Pilotage.
En effet, l’économie ivoirienne porte aussi la transformation structurelle qui s’est renforcée grâce au dynamisme du secteur industriel dont la contribution au PIB est passée de 23,6% en 2022 à 24,5% en 2023. S’agissant la mobilisation des financements du Groupe consultatif, elle s’est située à 17.832,6 millions de dollars, soit environ 10.699,6 milliards de FCFA à fin 2023. Ce qui correspond à 68,1%des26.179,60 millions de dollars (15.706 milliards de FCFA).
Par ailleurs, cette embellie de l’économie ivoirienne n’occulte pas les difficultés et les défis à relever, notamment le renforcement de la Gouvernance financière et territoriale pour un développement inclusif et résilient aux chocs externes ; la poursuite des efforts pour la consolidation fiscale, y compris l’amélioration de la qualité, de la transparence et l’efficience des dépenses publiques ; la dynamisation du Fonds d’Études et l’amélioration de la capacité d’absorption des ressources affectées aux Projets d’investissements publics ; l’accélération de la mise en œuvre du Programme des agropoles ; l’opérationnalisation du CCDR et la mobilisation des financements verts ; l’amélioration de la qualité de l’Education, de l’équité filles-garçons et de l’efficacité des Dépenses publiques dans ce secteur ; le renforcement de la coordination des secteurs Education-Formation-Emploi en vue d’améliorer l’employabilité des jeunes ; le renforcement des Investissements dans la santé communautaire ; l’accélération de la mise en place des mécanismes de production à grande échelle de logements économiques et sociaux et l’accélération de l’opérationnalisation du dispositif institutionnel de suivi du PND 2021-2025 y compris au niveau local par une dotation en moyens conséquents.
Notons que le Gouvernement ivoirien a élaboré le Plan National de Développement (PND) 2021-2025, cadre de référence des interventions de l’Etat et de ses Partenaires au Développement (PaD) sur la période programmatique 2021-2025. Ce nouveau cadre s’est nourri du Programme de Gouvernement de SEM. le Président de la République dénommé « Côte d’Ivoire Solidaire », de la stratégie décennale « Côte d’Ivoire 2030 » et de l’Etude Nationale Prospective Côte d’Ivoire 2040 (ENP CI 2040). Il s’appuie sur une approche organisée, volontariste et inclusive pour conduire la Côte d’Ivoire au rang des pays à revenu intermédiaire au terme de la décennie.
Ce nouveau cadre de suivi qui capitalise les leçons du suivi du PND 2016-2020, est un outil de coordination et de supervision de la mise en œuvre du PND 2021-2025. Conformément à ce décret, il est prévu de réaliser chaque année, des rapports de performance et de faire une évaluation à mi-parcours et une évaluation finale.
Rappelons que le PND 2021-2025 est bâti autour de six (06) piliers, notamment l’Accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation et le développement de grappes ; le Renforcement du capital humain et la promotion de l’emploi ; le Renforcement du secteur privé et de l’investissement ; le Renforcement de l’inclusion, de la solidarité nationale et de l’action sociale ;le Développement régional équilibré, préservation de l’environnement et lutte contre le changement climatique et le Renforcement de la Gouvernance, modernisation de l’Etat et transformation culturelle.
Nadège Koffi