3ème Conférence de Recherche sur les déplacements forcés du HCR et de la Banque mondiale : La Ministre ivoirienne Nialé KABA : « Il est temps de mutualiser nos efforts en vue d’amplifier les résultats des différentes stratégies et actions en faveur de la gestion des réfugiés et déplacés forcés »

3ème Conférence de Recherche sur les déplacements forcés du HCR et de la Banque mondiale : La Ministre ivoirienne Nialé KABA : « Il est temps de mutualiser nos efforts en vue d’amplifier les résultats des différentes stratégies et actions en faveur de la gestion des réfugiés et déplacés forcés »

La Ministre ivoirienne de l’Economie, du Plan et du Développement, Nialé KABA a invité ce jeudi 19 septembre 2024 au Novotel Plateau (Abidjan-Côte d’Ivoire), à mutualiser les efforts afin d’amplifier les résultats des différentes stratégies et actions en faveur de la gestion des réfugiés et déplacés forcés.

Cette déclaration a été faite lors de la cérémonie d’ouverture de la 3ème Conférence de Recherche sur les déplacements forcés, qui se tient du 19 au 21 septembre 2024 à Abidjan, organisée par le Haut Conseil des Réfugiés (HCR) et la Banque mondiale et tenue en présence des Partenaires techniques, financiers, acteurs du secteur, etc.

Selon Mme la Ministre ivoirienne de l’Economie, du Plan et du développement, cette conférence, la première du genre à être organisée sur le sol africain après celles de 2020 au Danemark et de 2022, tenue en mode virtuel, revêt une importance capitale. Remerciant les organisateurs de la Conférence pour le choix porté sur Abidjan pour abriter cet important évènement. « La conférence d’Abidjan, constitue une tribune pour stimuler la production de recherches quantitatives sur les déplacements forcés, en offrant une plateforme d’échanges entre les décideurs politiques, les chercheurs et les praticiens », explique Mme Nialé KABA. Indiquant qu’elle offre ainsi l’opportunité d’analyser l’importance de l’exploitation des données sur les déplacements forcés à des fins de pilotage des politiques publiques, ceci dans le but d’améliorer durablement les conditions de vie des populations. Ajoutant que le Gouvernement ivoirien, conscient des enjeux majeurs liés à la donnée, notamment dans la réponse aux problématiques concernant les vulnérabilités, a entrepris des mesures visant à optimiser la production et l’exploitation des données pour mieux éclairer la prise de décision.

En effet, du rapport du HCR, au 30 juin 2024, la Côte d’Ivoire accueillait 986.606 déplacés de force et apatrides, 931.041 apatrides et menacés d’apatridie et 53.201 demandeurs d’asile.

Par ailleurs,le Gouvernement a mis en place des politiques de gestion des flux de déplacés forcés. « Deux Centres d’accueil pour les réfugiés ont été créés pour accueillir les déplacés forcés sur la base du volontariat dans les régions du Tchologo et du Bounkani, zones frontalières au Nord du pays », révèle la Ministre. Invitant l’ensemble des participants à faire des contributions pertinentes aux activités qui meubleront ces trois jours de travaux afin d’accumuler les évidences et de partager de bonnes expériences.

Notons que dans un contexte international marqué par la rareté des ressources, les politiques de gestion des déplacés forcés se heurtent aujourd’hui à plusieurs défis, notamment la pression accrue sur l’accessibilité aux services sociaux de base ; le coût élevé de la construction et de la gestion des centres pour l’État ivoirien ; l’occupation des forêts classées ou des sites d’orpaillage artisanaux ; la porosité des frontières ; la traçabilité des déplacés ; la collecte et l’analyse des données socioéconomiques des déplacés ; l’apatridie, etc.

Rappelons que l’Afrique est le continent le plus affectée par les conflits et les effets du changement climatique, qui contraignent les populations à se déplacer. La population vulnérable des déplacés s’établissait à 120 millions dans le monde en 2023, dont 40 millions (soit le tiers) en Afrique et plus de 14 millions en Afrique subsaharienne. Ce volume important de déplacés forcés pose les défis liés à leur gestion et leur impact sur le développement socio-économique des pays d’accueil.

                                                           Nadège Koffi

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