14ème Rapport économique de la Côte d’Ivoire par la Banque Mondiale : La sonnette d’alarme de la Banque mondiale sur le Changement climatique

14ème Rapport économique de la Côte d’Ivoire par la Banque Mondiale : La sonnette d’alarme de la Banque mondiale sur le Changement climatique

13% du PIB vont être réduit, en raison du Changement climatique en Côte d’Ivoire (Afrique de l’Ouest), si le Gouvernement ivoirien ne prend pas des dispositions adéquates.

Cette information a été rendue publique le vendredi 28 juin 2024 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, au cours du Lancement du Rapport économique de la Côte d’Ivoire, par la Banque mondiale, intitulé : « VERS UNE ECONOMIE DURABLE : STRATEGIES DE FINANCEMENT POUR LA CÔTE D’IVOIRE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE » ; qui a vu la présence de cinq Ministres du Gouvernement ivoirien, dirigée par la Ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Mme Kaba NIALE ; de la Directrice des Opérations de la Banque mondiale, pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo, Marie-Chantal UWANYILIGIRA, ainsi que des employés de la Banque mondiale, en lien avec la réalisation du Rapport.

Selon la Directrice des Opérations de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire doit mettre un cadre règlementaire pour le Changement climatique. Indiquant qu’un Fonds de 35 millions de dollars pour avoir séquestré 07 millions de dollars a été payé par la Banque mondiale au Gouvernement ivoirien. Ajoutant que le Secteur du Cacao sera le plus touché par le Changement climatique.

La cérémonie de Lancement du Rapport a été marquée par un résumé dudit Rapport, d’un Expert du Département Macroéconomique, Commerce et Investissement (MTI) de la Banque mondiale, M. Hermann Yohou DJEDJE, qui a déclaré que le Changement climatique est une opportunité.

Selon le Rapport, l’économie de la Côte d’Ivoire est restée robuste en 2023, malgré le resserrement de la politique monétaire et l’amorce de la consolidation budgétaire (le taux d’investissement s’est considérablement amélioré, atteignant 25% du PIB, le revenu par habitant s’est accru d’environ 60% en termes de réels par rapport à son niveau de 2011 pour se situer autour de 2430 dollars en 2022, etc).

Cependant, l’incertitude économique et politique croissante au niveau mondial, combinée aux pressions climatiques de plus en plus fortes, souligne la nécessité de renforcer les amortisseurs macroéconomiques et la résilience. « Les défis vont de l’adaptation au réchauffement climatique en particulier dans le secteur agricole, qui emploie environ 45% de la main d’œuvre, 76% des travailleurs ruraux et 70% des pauvres en 2023, à l’approfondissement de la transformation structurelle et au renforcement du capital humain », propose les Experts de ce Rapport.

En effet, le Changement climatique pourrait fortement peser sur les progrès économiques de la Côte d’Ivoire si le statu quo reste de mise. L’indice mondial des risques climatiques (GCRI) classe la Côte d’Ivoire à la 129ème place sur 180 pays sur cette échelle, avec des pertes de vies humaines et économiques attendues en raison des impacts du changement climatique.

Le CCDR estime l’impact potentiel du Changement climatique sur l’économie de la Côte d’Ivoire à travers les changements de la productivité du travail et l’augmentation des coûts de réparation et de renouvellement du capital.

Au regard des coûts sociaux et économiques, les besoins de financement pour l’adaptation et l’atténuation en Côte d’Ivoire sont considérables. Les contributions déterminées au niveau national (CDN) révisées estiment que la Côte d’Ivoire aura besoin de 22 milliards de dollars d’ici 2030 pour atteindre son objectif de transition climatique, dont 10 et 12 milliards de dollars pour l’atténuation et l’adaptation respectivement. « La moitié de ce montant devrait provenir du Secteur Privé. Le montant total représenterait environ 17% du PIB de 2030, soit un coût annuel moyen d’environ 2% du PIB au cours de la prochaine décennie », indique le Rapport.

Par ailleurs, compte tenu des conditions financières mondiales difficiles et du financement international limité, le financement de la transition climatique nécessitera un financement public innovant et une mobilisation efficace du Secteur Privé. La taxe carbone peut-être un outil de financement à même de générer d’importants gains socio-économiques et d’atténuation du Changement climatique.

Plusieurs autres solutions sont à effectuer pour la lutte contre le Changement climatique, entre autres promouvoir une dette climato-intelligente, en élargissant les options de financement pour les Entreprises et les acteurs souverains ; financer de façon accrue le Secteur Public pour créer davantage d’opportunités d’investissements verts pour les capitaux privés (Crowding in ou effet d’attraction), etc.

Pour ce qui est des Perspectives, elles restent à moyen terme favorables, soutenues par le Plan National de Développement (PND) et le renforcement de la stabilité macroéconomique, ainsi que par les découvertes d’importants gisements, notamment de Pétrole, de Gaz et d’Or. La croissance économique devrait atteindre une moyenne de 6,4% en 2024-2026 et l’extrême pauvreté devrait se stabiliser à 10,2% en 2024.

La Ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Mme Kaba NIALE, a remercié la Banque mondiale qui continue d’aider la Côte d’Ivoire à être résiliente. « Le cadre macroéconomique est solide ; il nous faut accroître la productivité agricole. Les bonnes approches pour le Financement sont de trouver des instruments de Financement adaptés », explique la Ministre de l’Economie, du Plan et du Développement de Côte d’Ivoire.

Notons que le rapport a été préparé sur la base des données disponibles à fin décembre 2023. Les sources de données comprennent la Banque mondiale, le Fonds Monétaire International, la BCEAO, le Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement, le Ministère des Finances et du Budget, l’Institut National de la Statistique et des rapports de presse.

                                                         Nadège Koffi

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