Le terme « Intelligence Artificielle » a été créé plus récemment, en 1955 par John McCarthy. Cette Technologie semble depuis quelques années être au cœur de beaucoup de prise de parties sur son utilisation ; qui comme toute pratique a des avantages et des inconvénients. Afin de mieux comprendre cette technologie, nous sommes allés à la rencontre d’un Expert du nom de Jérôme RIBEIRO, Président Co-Fondateur de Human AI ; Vice-Président Institut EuropIA & AfriquIA. Pour M. RIBEIRO, l’Intelligence Artificielle s’impose à lui afin d’acculturer, sensibiliser, éduquer et former le Grand public, les Etudiants et les Entrepreneurs, via des Conférences, Colloques et Ateliers, sur les enjeux de l’IA avec une approche éthique, inclusive et responsable.
Dans cette interview accordée au média en ligne www.afriqueeconomie.net, l’Expert en IA nous propose ce que l’Afrique gagne à l’utiliser et nous parle de ses Projets pour le continent africain.
A.E : Présentez-vous à nos lecteurs
Je suis le Président – Co-Fondateur de Human AI ; Vice-Président Institut EuropIA & AfriquIA ; Vice-Président d’Honneur du Cluster Digital Africa (CDA), en charge des questions liées à l’Intelligence Artificielle ; Ambassadeur Afrique ; World AI Cannes Festival (WAICF). Défenseur de l’Éthique auprès de Marco LANDI, ancien Président Monde d’Apple.
A.E : Pouvez-vous nous donner la définition de l’Intelligence Artificielle, pour une personne qui n’a aucune idée ?
L’Intelligence Artificielle (IA) peut être définie comme un ensemble de technologies et de méthodes qui permettent aux ordinateurs de simuler l’intelligence humaine, en apprenant à partir de données et en utilisant ces connaissances pour résoudre des problèmes, prendre des décisions et accomplir des tâches de manière autonome. En d’autres termes, l’IA consiste à créer des machines capables de penser et d’agir comme des êtres humains, en utilisant des algorithmes sophistiqués pour interpréter les données et prendre des décisions en fonction de ces données. L’IA est utilisée dans de nombreux domaines, notamment l’Education, la Santé, les Finances, la Sécurité, la Production, les Transports et bien d’autres encore, pour aider les humains à accomplir des tâches plus rapidement, plus efficacement et avec une plus grande précision.
A.E : Qu’est-ce qui a fait ressortir ce concept récemment ?
L’IA est une technologie révolutionnaire qui est en train de transformer notre monde à une vitesse incroyable. La montée en puissance de chatbots avancés tels que ChatGPT et Bard a suscité un grand intérêt dans les médias, soulignant ainsi le potentiel de cette technologie pour résoudre de nombreux problèmes complexes, améliorer notre confort et nous libérer des tâches répétitives. Cependant, il est important de rappeler que l’IA est un outil qui peut être utilisé à des fins positives ou négatives, et qu’il est de notre responsabilité de veiller à ce que son utilisation soit alignée sur nos valeurs humaines et notre éthique multiculturelle. C’est pourquoi nous avons créé l’Institut EuropIA en Europe et l’Institut AfriquIA en Afrique, pour placer l’humain au cœur de l’IA tout en prenant en compte la diversité culturelle. Nous croyons que l’IA doit être utilisée pour aider à résoudre les grands défis de notre temps, tels que les problèmes environnementaux, la santé, l’éducation et la justice sociale ; en travaillant ensemble pour mettre en avant ces valeurs, nous pouvons optimiser les avantages de l’IA pour le bien de tous.
A.E : Parlez-nous de votre actualité ?
Beaucoup de Conférences sous forme de webinaires ou en physique comme le Salon Osiane au Congo du 25 au 28 avril 2023, les Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA) à Madagascar du 19 au 20 mai 2023, etc. Tout cela afin d’acculturer, d’expliquer ce qu’est l’IA et de sensibiliser sur ces enjeux. Notre objectif est de promouvoir nos Maisons de l’Intelligence Artificielle (MIA) et leur véritable écosystème, afin d’accompagner tous les pays africains dans l’adoption de cette technologie et de leur fournir tous les outils nécessaires pour réussir. Nous croyons que les MIA peuvent jouer un rôle clé dans l’accélération de l’adoption de l’IA en Afrique, en offrant un environnement stimulant pour la Formation, l’Innovation et l’Entrepreneuriat dans ce domaine passionnant. En travaillant ensemble pour développer les compétences techniques, encourager l’innovation et promouvoir l’éthique et les valeurs humaines dans l’utilisation de l’IA, nous pouvons créer un avenir prometteur pour l’Afrique dans cette technologie de pointe. Tout cela en mettant l’IA au service de l’Humanité. Comme le dit l’adage, « comprendre pour agir » ; vous pouvez avoir la meilleure stratégie nationale sur l’IA, mais si vous ne la communiquez pas et ne la démontrez pas par des formations d’acculturation, des exemples concrets dans chaque domaine d’activité, les décideurs et les Chefs d’Entreprise ne seront pas enclins à investir dans cette technologie à fort potentiel de retour sur investissement.
A.E : Pour vous, que gagne les pays à s’y engager ?
Les pays qui s’engagent sur la technologie de l’IA auront énormément à y gagner, notamment la Création d’emplois ; l’Amélioration du PIB ; les Étudiants qui restent dans leurs pays d’origine ; la Création de Projets fédérateurs et humanistes ; l’Émergence de nouveaux métiers ; la Création de sociétés ; la Réponses aux priorités premières du Pays, l’Amélioration de la qualité de vie ; l’Innovation ; l’Émergence de nouvelles économies et solutions et l’Amélioration de l’efficacité du Gouvernement.
A.E : Pour le continent africain, qu’est-ce que vous proposez ?
Human AI est la Société qui a co-créé la 1ère Maison de l’Intelligence Artificielle (MIA) d’Afrique, avec son indispensable Écosystème, au Maroc à Oujda avec l’Université Mohamed Premier. Human AI a pour objectif de développer ses franchises sur toute l’Afrique afin de l’accompagner dans l’adoption de cette technologie. La MIA est un lieu physique d’acculturation, d’expérimentation, de sensibilisation et de démystification de l’Intelligence Artificielle. Nous partons de l’Humain et grâce à la philosophie de vie Ikigaï que nous avons digitalisé avec l’IA et les neurosciences, cet atelier permet de révéler vos talents, appétences et votre mission de vie. Nos solutions sontla Plateforme, la Marketplace, des Formations Certifiantes et Qualifiantes en IA pour les Enseignants et les candidats. En physique, distanciel et e-learning. Nous proposons la Plateforme Recrutement avec Matching Valeurs & Compétences ; la Plateforme, la Marketplace, de Services & de Ventes ; la Plateforme de partage de données ; la Cybersécurité & IA ; la Souveraineté, la Plateforme d’informations ; le Label et Certification IA ; la QVC ; le Programme Mentoring avec formation entrepreneuriat ; les Fonds d’investissements.
A.E : Des Projets à court et moyen termes ?
Après avoir organisé le 1er World Artifical Intelligence Cannes Festival (WAICF) avec plus de 15.000 entrées la première année, nous organisons le 1er WAI Expo Morocco – World Artifical Intelligence Expo Morocco avec le Conseil de la Région de l’Oriental, L’Institut EuropIA, l’Institut AfriquIA, l’Université Mohammed Premier Oujda et Human AI ; ce Salon sera le 1er Salon International de l’IA en Afrique.
A.E : L’Afrique subsaharienne est en train de se démarquer au niveau du Numérique, quelle est votre analyse ?
Il est vrai que l’Afrique subsaharienne est en train de se démarquer dans le domaine du Numérique grâce à ses efforts pour développer l’accès à Internet, bien que la fracture numérique varie considérablement selon les pays. Cela a été rendu possible grâce à des coûts d’abonnements abordables et à l’adoption généralisée des smartphones. De nombreuses Startups ont émergé dans ce domaine, démontrant ainsi qu’il existe des réponses à tous les problèmes auxquels font face les populations et les pays. Il est indéniable que la Formation joue un rôle crucial, et il est donc essentiel de continuer à la développer en offrant des Formations reconnues dans le monde entier, certifiantes et qualifiantes. C’est précisément ce que nous proposons avec notre Plateforme Human AI Academy, où nous formons également les Formateurs et les Enseignants sur ces thématiques. Bien entendu, cela ne serait pas possible sans l’adoption de politiques favorables à la technologie par les Gouvernements ; Ils doivent être les moteurs et les acteurs de ce changement dans leur pays pour éviter que la fracture numérique ne cesse de croître, car l’avenir réside dans l’IA.
A.E Votre mot de fin à nos lecteurs
L’Afrique est le berceau de l’humanité et regorge de talents inestimables qui peuvent faire la différence dans le monde entier. Je suis convaincu que l’Afrique a un rôle essentiel à jouer dans la révolution de l’Intelligence Artificielle, et nous sommes là pour vous aider à saisir cette opportunité. Notre initiative, Human AI, a été créée pour mettre l’IA au service de la société et offrir des outils performants, tels que les Maisons de l’Intelligence Artificielle (MIA), pour aider chaque pays africain à trouver sa place dans cette Technologie. Nous croyons fermement que l’IA doit être un outil au service de l’humanité, et non l’inverse. Pour y parvenir, nous devons avant tout sensibiliser et acculturer la population sur les enjeux de l’IA, renforcer les compétences techniques et les capacités en matière de données, stimuler l’innovation et l’esprit d’entreprise, et créer un environnement réglementaire et politique favorable pour faciliter l’adoption et l’utilisation de cette technologie en Afrique. Mais nous ne pouvons pas atteindre ces objectifs seuls ; c’est pourquoi nous avons besoin de votre soutien. En unissant nos forces, Gouvernements, Entreprises, Universités et Société civile, nous pouvons exploiter pleinement le potentiel de l’IA pour catalyser le développement économique et social de l’Afrique. Ensemble, nous pouvons accomplir de grandes choses grâce à l’IA en Afrique. Nous sommes prêts à vous aider à réaliser votre potentiel et à saisir cette opportunité pour façonner un avenir meilleur pour tous. Comme le dit l’adage « Ensemble nous irons beaucoup plus loin et beaucoup plus vite ».
Interview réalisée par Nadège Koffi