Dans le cadre de la Journée internationale des Droits des Femmes, la Délégation de l’Union européenne a organisé le jeudi 10 mars 2023 au sein de la résidence de l’UE à Cocody (Abidjan-Côte d’Ivoire), un panel qui a permis de mettre à contribution tous les acteurs qui militent pour l’égalité des sexes.
L’évènement a été une rencontre d’échanges, de partage d’expériences et animé par l’Ambassadeur de l’Union européenne, SEM Francesca Di MAURO sur le thème « Leadership féminin en Côte d’Ivoire : avancées et perspectives », avec la présence de plusieurs Ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire, de l’Union européenne.
L’Ambassadrice de l’Union européenne a ouvert le débat par la présentation de la représentativité des Femmes, dans les instances de l’Etat, entre autres l’Assemblée Nationale, avec un taux de 20%, soit 30 femmes sur les 256 députés ; la Sénat, avec 11 femmes sur les 33 sénateurs, au niveau de Gouvernement ivoirien, ce sont 7 femmes sur 32 ministres. Indiquant que son Institution est engagée à appuyer le Gouvernement ivoirien, car il y a beaucoup à faire dans les années à venir, avec des secteurs prioritaires à savoir le capital humain, la durabilité, la paix et la stabilité. « Au niveau économique, 75% des Femmes vivent en dessous du seuil de pauvreté ; au niveau social, ce 6040 cas en 2022 (VGB) et un taux de mortalité élevé ; l’Union européenne est engagée pour tous ces Projets », s’est exprimée SEM Di MAURO.
Les différents panélistes choisis pour le Panel, notamment un membre de l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire, Mme Geneviève DIALLO ; la Présidente de la Coopérative des Agriculteurs de Méagui (ECAM), Mme Assata DOUMBIA, la Directrice de la Bibliothèque 1949, Mme Edwige DRO, la Chercheure en Physique à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, Dr Sandrine DJAKOURE et le Sociologue, Spécialiste genre, Président du Réseau des Hommes Engagés pour l’égalité de Genre en Côte d’Ivoire (RHEG-CI), M. Ghislain COULIBALY ont montré là où les Femmes ont des difficultés à voir leurs Droits appliqués.
Selon les panélistes, au niveau du Foncier, la Femme n’a pas droit à disposer de la terre ; difficile d’exercer dans les cultures de rente (cacao, café, hévéa, etc) ; difficulté en zone rurale des petites filles d’aller à l’école ; les mariages forcés, etc.
Tous unanimes qu’il faudrait que les Femmes connaissent d’abord leurs Droits ;ce qui devraient suivre est l’accès à l’Education (un taux de 47% d’alphabétisation) ; Mettre en place un Programme de Formation et de Leadership ; l’Autonomisation de la Femme ; l’accès à la Justice ; de briser les stéréotypes au niveau professionnel ; mettre en place des structures de mentorat pour aider les Femmes qui ont des Projets ; l’Autonomie des communautés ; Sensibiliser les familles pour une société plus responsable et stable ; s’Associer à la gestion pleine du ménage et une volonté politique pour une meilleure prise en charge de ces Droits.
Par ailleurs, les intervenants ont aussi mis en exergue l’utilisation du Digital qui devient l’outil important dans tous les secteurs d’activités.
Notons que reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, le 08 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes est une Journée d’actions, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les Droits des Femmes, l’Egalité et la Justice. A cette occasion, des évènements sont organisés à travers le monde pour réfléchir, échanger, se mobiliser pour l’égalité entre les Femmes et les Hommes. Le thème de la JIF 2023 annoncé par ONU Femmes est : « POUR UN MONDE DIGITAL INCLUSIF : INNOVATION ET TECHNOLOGIES POUR L’EGALITE DES SEXES ». En Côte d’Ivoire, si ces dernières années la parité hommes-femmes a continué de progresser, des différences notables persistent toutefois.
Nadège Koffi