La balance commerciale du Ghana (Afrique de l’Ouest) affiche un excédent de 2,7 milliards de dollars en décembre 2022 contre 1,08 milliard de dollars en décembre 2021.
L’information a été rendue publique par la Banque Centrale (BoG) dans un document paru le 27 janvier 2023.
En effet, cela représente 3,8 % du PIB contre 1,4 % du PIB en décembre 2021, selon la Banque centrale.
Par ailleurs, d’après la BoG, les exportations du Ghana ont atteint 17,4 milliards de dollars en décembre 2022 contre 14,7 milliards de dollars en décembre 2021. Les importations quant à elles s’affichent à 14,6 milliards de dollars en décembre 2022 contre 13,6 milliards de dollars en décembre 2021.
Figurant parmi les principaux produits exportés, le pétrole a enregistré une nette augmentation avec 5,42 milliards de dollars en décembre 2022 contre 3,94 milliards de dollars à la même période, l’an passé. Une augmentation qui s’inscrit dans le sillage de la hausse de la demande énergétique mondiale après les chocs enregistrés ces dernières années.
Cet excédent s’affiche dans un contexte où Accra est sujet à des pressions inflationnistes depuis maintenant plusieurs mois. En plus d’un taux d’inflation chiffré à 54,1%, le pays fait face à une forte dépréciation du cedi par rapport au dollar américain ainsi qu’à une dette qui représente plus de 80% de son PIB.
Pour faire face à la crise, en décembre 2022, un accord de 3 milliards de dollars a été conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) sur trois ans. Celui-ci vise à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette, tout en protégeant les personnes vulnérables, en préservant la stabilité financière et en jetant les bases d’une reprise solide et inclusive.
Notons que l’Etat ghanéen a demandé la restructuration de sa dette au titre du Cadre commun du G20, il y a de cela deux semaines. Mais avant cela, le Gouvernement avait annoncé en décembre 2022, la suspension provisoire du paiement de la majeure partie de sa dette extérieure, en attendant des accords avec l’ensemble des créanciers sur sa restructuration.
Patrice Bantchi