La 15ème Conférence des Parties (COP 15) sur la Désertification se tiendra du 09 au 20 mai 2022 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan (Côte d’Ivoire-Afrique de l’Ouest), sous le thème : « RESTAURATION DES SOLS ARIDES ET DES FORÊTS DEGRADEES, POUR UNE AGRICULTURE DU FUTURE ».
Cette annonce a été faite lors d’une Conférence de Presse tenue le lundi 24 janvier 2022 à Abidjan, par le Ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable, Jean-Luc ASSI, du Président du Comité d’Organisation de la Cop 15 (Co-Cop15), Abou BAMBA et du Coordonnateur résident du Système de la COP15, Philippe POINSOT.
Selon le Ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable, Jean-Luc ASSI, le lancement « Initiative Ouattara », baptisée du nom du Président de la République ou « Initiative d’Abidjan » est une grande action mondiale visant l’accroissement de la production agricole durable à l’échelle de la planète ; elle préservera les fonctions écosystémiques des sols et d’autres facteurs de production.
En effet, cette initiative fait partie des grands enjeux de la 15ème Conférence des Parties (COP 15) sur la « Désertification », qu’abritera la Côte d’Ivoire ; où sont attendus environ 5000 participants issus de 197 Etats-Parties, 1.000 Experts, 100 stands et un village écologique selon le Comité d’Organisation.
« C’est donc le lieu d’inviter chacun à s’investir pleinement dans la réussite de cet évènement planétaire. La désertification et la sécheresse nous intéressent tous. La durabilité de notre économie et notre alimentation sont intimement liés à une bonne gestion de ces fléaux. Notre survie est donc en jeu. Veillons-y et agissons ensemble », a déclaré le Ministre ASSI, face à la presse nationale et internationale présente à la Conférence de Presse. Invitant l’ensemble de la population à une forte mobilisation.
Par ailleurs, la tenue d’une telle rencontre aura de nombreux effets dans plusieurs domaines pour notre pays ; ce sont les structures d’hébergement, la restauration les transports et bien d’autres secteurs qui seront les grands bénéficiaires de cet évènement d’environ deux semaines. Cela contribuera grandement à la relance du Secteur du Tourisme, durement affecté par les effets de la crise sanitaire. La COP devrait booster l’attraction des Investissements Etrangers Directs dans le domaine de la gestion des terres et des sols, et la promotion de l’agriculture durable. Au niveau médiatique et politique, la Côte d’Ivoire sera un centre d’attraction durant tout le temps de la rencontre.
Le Président du Comité d’Organisation de la Cop 15 (Co-Cop15), Abou BAMBA, a pour sa part rassuré le Chef de l’État Alassane OUATTARA, du succès de cet évènement de renommée internationale. « Mon équipe et moi ne ménagerons aucun effort pour faire de la Cop 15 d’Abidjan un succès historique et une véritable opportunité d’accélération du développement de notre pays », s’est exprimé le Président du Comité d’Organisation ; recevant également des mains du Ministre ivoirien, sa feuille de route.
Présent également à cette rencontre, Philippe POINSOT, Coordonnateur résident du Système a relevé que la COP15 intervient à un moment crucial pour la planète qui est confrontée au problème de la crise sanitaire de Covid-19, à des conflits par endroits et le changement climatique. Face à la perte de la biodiversité que le monde connaît, Philippe Poinsot a estimé l’urgence d’une prise de conscience en vue d’un revirement de la situation ; c’est dans ce contexte, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio GUTERRES a lancé l’alerte mondiale pour la protection de l’environnement.
Notons que la Conférence des Parties est l’organe suprême de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification (CNULCD). Elle prend dans les limites de son mandat, les décisions nécessaires pour en promouvoir la mise en œuvre effective. Elle se tient tous les deux (2) ans dans l’un des Pays-Parties. La Côte d’Ivoire, assurera la Présidence de la COP pour deux ans. Le pays sera par conséquent le centre névralgique de la diplomatie environnementale mondiale sur les questions de gestion durable des terres avec un impact économique, note l’émissaire du Gouvernement ivoirien. La Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD) est le seul accord international juridiquement contraignant sur la gestion durable des terres. La Convention traite spécifiquement des zones arides, semi-arides et subhumides sèches, connues sous le nom de terres arides, où se trouvent certains des écosystèmes et des peuples les plus vulnérables. Ces problématiques concernent environ 60% du territoire ivoirien et près de 100% de la partie septentrionale du pays au niveau des terres dégradées. Avec les conventions sur les changements climatiques et sur la diversité biologique, la CNULCD demeure l’une des trois conventions dites de la génération de Rio, par référence au sommet de la terre tenue à Rio en 1992.
Rappelons qu’adoptée à Paris le 17 juin 1994, elle est rentrée en vigueur le 25 décembre1996 et a été ratifiée par la Côte d’Ivoire le 03 avril 1997. L’actuel Secrétaire Exécutif de la CNULCD se nomme Ibrahim THIAW. La COP14 s’est déroulé du 02–13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde.
Stéphane KRAIDI