Dans un rapport de l’Association des Compagnies Aériennes Africaines (AFRAA), publié le lundi 21 juin 2021, l’aéroport Félix Houphouët Boigny (FHB) se positionne en tête de liste des plateformes aéroportuaires de la sous-région ouest-africaine, les plus connectées aux autres capitales du continent africain.
D’après le rapport, le second pays est le Togo, avec l’aéroport International Gnassingbé Eyadéma de Lomé (AIGE), qui arrive au plan continental en revanche, en 10ème position des aéroports ayant le plus gros volume intra-africain de passagers.
En effet, l’aéroport FHB d’Abidjan, qui pour les chiffres que nous avons dans la période de 2019, avaient atteint 2 271 700 passagers en 2019, contre 2 187 868 en 2018.
Par ailleurs, malgré la crise sanitaire mondiale, le trafic à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan connaît une dynamique avec une augmentation du nombre de passagers, depuis l’ouverture des frontières aériennes en Côte d’Ivoire. Plusieurs actions menées par le Gouvernement ivoirien afin de faire de cet aéroport le Hub de la sous-région, voire du continent africain entre autres, la réhabilitation et l’équipement de plusieurs aérogares en moyens de dernière technologie ; des aérogares de Korhogo, San-Pedro, Bouaké, Man, Odienné et Yamoussoukro ; ainsi que la restructuration de la Société d’Exploitation de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique (SODEXAM). Des mesures strictes sont également déployées afin de contrôler la propagation de la pandémie sur le territoire national ivoirien, à l’arrivée des nombreux passagers.
Notons que l’aéroport International Félix Houphouët-Boigny est un aéroport international situé dans la commune de Port-Bouët, dans le district d’Abidjan (capitale économique). Il s’agit de l’aéroport le plus important de Côte d’Ivoire pour le trafic aérien. L’aéroport est le hub de la compagnie Air Côte d’Ivoire. Construit pendant les années 1970, l’aéroport fut d’abord géré par un établissement public dédié. Sans évolution conséquente depuis et mal géré, l’aéroport est devenu vétuste et considéré comme tel pendant les années 1990. Le Gouvernement ivoirien décide alors en 1996 d’en faire concession à une Entreprise privée moyennant une redevance à l’État, qui reste propriétaire. La concession est d’une durée limitée et renouvelable, tandis que la redevance est de 22 % du chiffre d’affaires de l’Entreprise gérant la concession tant que ses comptes sont équilibrés (dans le cas contraire, il est possible de renégocier la redevance). L’aéroport est depuis le 1er juillet 1996 géré par AERIA, une Entreprise privée de droit ivoirien. Celle-ci effectua une réhabilitation complète de l’aéroport entre 1997 et 2001, d’un coût de 45 milliards de francs CFA. Ces travaux ont permis d’en faire l’un des plus modernes et l’un des principaux hubs de l’Afrique de l’Ouest, la surface de l’aérogare internationale étant portée à 25.000 m2 et la capacité de l’aéroport passant de 150.000 passagers annuels à deux millions. Une extension des travaux achevés en 2001 a permis d’allonger la piste de 2.700 à 3.000 mètres. L’objectif d’AERIA est d’atteindre 5 millions de voyageurs en 2022.
Nadège Koffi