Le Gabon (Afrique Centrale) se dote d’un laboratoire d’analyse pour aliments locaux et importés afin d’assurer la sécurité alimentaire des populations.
En effet, ce laboratoire qui va ouvrir ses portes au mois de mars 2021, va mettre fin à sa dépendance vis-à-vis des laboratoires étrangers pour garantir la fiabilité des denrées alimentaires locales ou importées. Il va aussi permettre à l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA) de répondre aux attentes des acteurs de la filière agroalimentaire en matière de sécurité et de qualité des aliments destinés à la consommation humaine et animale. En plus du laboratoire d’analyses alimentaires, le pôle comprendra un laboratoire de biologie moléculaire et de culture in vitro, un laboratoire des sols, un laboratoire sur les systèmes d’information géographiques ainsi qu’un laboratoire national vétérinaire.
« Au moment où on a plusieurs alertes ou plusieurs Produits qui entrent dans notre pays et où nous sommes en train de nous lancer dans l’accélération de la production locale, il est important que nous ayons un dispositif d’analyse qui nous permet de garantir la sécurité alimentaire des gabonais, de garantir la qualité des semences et la qualité de notre supervision vétérinaire », a déclaré le Ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga MOUSSAVOU, à l’issue de la visite dudit laboratoire le 06 février 2021.
« Lorsqu’un importateur fera venir sa cargaison, nous avons ce que nous appelons le plan de surveillance sanitaire. Si nous avons une suspicion sur le produit qui est importé, il suffira de faire un prélèvement, l’amener au laboratoire alimentaire, de faire différentes analyses sur le produit et au sortir des résultats, nous prenons une décision par rapport à cet aliment importé », a indiqué Maryse Colette ADIAHENO, Conseillère du Directeur Général de l’AGASA.
Par ailleurs, construit sur 444 m2, ce laboratoire sera doté d’équipements qui répondent aux exigences de la norme ISO 17025 et ISO 9001/2015 parmi lesquels un chromatographe Ultra Performance Liquid Chromatography (UPLC). Cet appareil permettra d’identifier et de quantifier des substances organiques présentes dans les aliments, même à très faible dose. De même, la section d’analyse des métaux lourds sera munie d’un spectrophotomètre à haute performance offrant une fiabilité de résultats de haut niveau.
Notons qu’une surveillance nécessaire dans un contexte où la Zone de libre-échange continentale, qui est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2021, va faciliter la circulation des Produits intra-africains. La mise en place de ce laboratoire permet de matérialiser l’ambition, du Gouvernement gabonais, de doter le Gabon d’une Agence chargée d’exécuter les politiques publiques en matière de sécurité sanitaire et phytosanitaire, souligne-t-on.
Patrice Bantchi