Docteur en médecine, Djamila FERDJANI, femme altruisme, engagée pour la cause des plus vulnérables et qui veut par son ambition à donner de l’espoir, du courage et de la foi à toute personne qui la côtoie ou la lis sur les réseaux sociaux. Connue aux niveaux national et régional pour son action dans trois domaines principaux : la Santé, en particulier celle des enfants, des Femmes et des Démunis; le sport, et enfin le militantisme social. Elle a été la première femme Présidente d’une Fédération Nationale de Sport au Niger, la Fédération nigérienne de basket-ball. Elle fait ainsi partie du cercle très fermé des femmes ayant occupé ou occupant ce poste. Dr FERDJANI compte parmi les premières femmes nigériennes médecin et entrepreneure, avec sa Fondation.
Dans une interview accordée à notre site www.afriqueeconomie.net, cette dame de nationalité nigérienne et algérienne, Dr FERDJANI, nous présente sa Fondation Med.Com, qui fait la promotion de la Santé des populations démunies et aide à l’autonomisation des Femmes avec une équipe de 16 bénévoles, plus particulièrement à Niamey au Niger (Afrique de l’Ouest) où elle réside et ses Projets à court terme pour internationaliser sa Fondation.
A.E : Présentez-vous à nos lecteurs
Je suis Djamila FERDJANI, mère de cinq enfants, de nationalité nigérienne et algérienne. Présidente de l’ONG Med.Com et Fondatrice du site médical Med.Africa.
A.E : Pouvez-vous nous parler de votre Fondation Med.Com ?
Nous avons créé Med.Com en 2018 avec comme vision de promouvoir la santé des populations démunies et d’appuyer l’autonomisation des femmes.
A.E : Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer ?
Deux constats m’ont motivée, savoir notamment c’est qu’au 21ème siècle, dans nos pays en Afrique, l’accès à la santé n’est pas équitable et deuxièmement, l’importance de l’implication des Femmes dans le développement d’un pays.
A.E : En tant que femme dans un pays plus ancré dans la tradition, où les femmes sont faites pour rester à la maison et s’occuper de la famille. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrez sur votre parcours ?
Cette tradition était encore plus marquée dans les années 70, pendant mon enfance et dans ma famille, conservatrice. Mon adolescence et mes années universitaires ont été un combat de tous les jours pour ne pas décrocher de l’Enseignement.
A.E : Pouvez-vous nous citer quelques actions que vous avez menés depuis que vous êtes engagés ?
Nous luttons contre l’hypertension et le diabète au sein des populations démunies. Nous les dépistons, les traitons et les suivons médicalement. Nous avons mis en place un Programme de soutien aux femmes seules ayant à charge des enfants qui consiste à financer leurs initiatives génératrices de revenus et les aider dans la gestion. Également, nous venons en aide aux familles démunies dans la scolarité des filles.
A.E : Avez-vous reçu des Prix ? Si oui, lesquels ?
Oui quelques-uns, entre autres, le Prix de la femme de l’Année 2012 au Niger, le Classement FNUAP des 100 leaders femmes au Niger, le Prix de la femme scientifique Next Einstein 2019, etc.
A.E : Quelles sont vos Projets à court et moyen termes ?
Mon Projet à court terme est d’agrandir mon ONG, l’internationaliser et y adjoindre plusieurs Programmes pour le développement de la jeune fille et l’insertion professionnelle des Jeunes.
A.E : Pour vous, quel est le rôle de la femme africaine dans le développement du continent ?
Sans l’implication de la femme à tous les niveaux, aucun développement n’est possible puisqu’elle représente la moitié de la population. Le respect des quotas de la femme dans la vie politique et les instances décisionnelles d’une nation a permis un grand bond socio-économique dans tous les pays qui l’appliquent.
A.E : Que souhaitez-vous qu’on retienne de la femme africaine ?
La femme africaine malgré les inégalités sociales dont elle est victime est en train d’évoluer sur tous les plans, se réaliser, et avancer vers la plénitude du rôle qu’elle peut assumer dans l’émergence du continent africain.
A.E : Cette crise sanitaire mondiale que subissent plusieurs Entreprises, PME, ONG, et, comment la vivez-vous et quelles sont les stratégies mises en place afin de mener à bien vos activités face à cette crise sanitaire ?
Nos activités sont ralenties comme partout ailleurs. Nous avons dû arrêter pendant les pics de la pandémie, les campagnes de dépistage qui réunissent des centaines de personnes. Mais grâce au site Med.Africa, nous pratiquons beaucoup de consultations et conseils à distance.
A.E : Pour vous, l’économie de nos pays africains est fragilisée par quoi ?
Pour moi, l’économie de nos pays africains est fragilisée par un seul mot ; la mal-gouvernance.
A.E : Quel est le regard que vous portez sur cette jeunesse africaine ?
Quand je pense à la jeunesse africaine ; et j’y pense chaque jour ; je suis traversée par deux sentiments : Un sentiment de désespoir face aux gouvernants qui n’accordent pas grande importance pour la véritable émergence de leurs jeunes et un sentiment de formidable espoir quand je vois chez les jeunes cette détermination, cette volonté, cet éveil, et cette énergie qu’ils dégagent pour changer les choses et prendre leur destin en main.
A.E : Quel est le regard que vous portez de la Communauté Internationale, lors des conflits sur le continent africain ?
On se rend seulement compte, de plus en plus, que la Communauté internationale n’agit pas pour les intérêts des peuples. Soit parce qu’elle reçoit une image biaisée des situations locales, soit parce que son objectif n’est pas l’intérêt des peuples.
A.E : Quelle est votre analyse de la bataille des pays, par rapport au vaccin contre la COVID-19 ?
Toute la situation de cette pandémie, du pangolin jusqu’au vaccin, reste un mystère pour moi. Et plus je lis, plus je me documente et plus je suis perplexe. C’est pour cela que j’en parle peu.
A.E : Votre mot de fin à nos lecteurs.
Je voudrais vous remercier pour l’honneur porté à ma personne à travers cette interview. Je souhaite à votre média une très belle évolution. J’envoie un grand bonjour à vos lecteurs et souhaite à tous une santé de fer.
Interview réalisée par Nadège Koffi