Regroupées au sein du GEPEX, les Multinationales ont décidé de suspendre leurs achats de contrats de cacao depuis au moins un mois, au niveau de la Côte d’Ivoire (Afrique de l’Ouest).
Cette information a été donnée par l’Agence américaine Bloomberg, qui explique qu’un différend oppose actuellement le Conseil Café Cacao (CCC) et les Multinationales.
En effet, regroupées au sein du GEPEX, ces Firmes exigent une réduction du prix qui leur est appliqué par le Gouvernement ivoirien, en raison du ralentissement de la demande mondiale de fèves qui se ressent sur les cours à l’International.
Par ailleurs, si le CCC a déjà vendu par anticipation 1,45 million de tonnes sur les 1,7 million attendues au terme de la principale campagne (octobre à mars 2020), les Opérateurs espèrent pouvoir donc renégocier la prime sur la qualité sur le volume restant. Ces derniers, dont les Groupes Cargill et OLAM, estiment subir des pertes d’environ 13 FCFA (équivalent à 0,02 de dollars) par kilogramme de fèves en plus de faire face à une nette baisse de la demande en lien avec la crise de la COVID-19.
Selon l’Agence Bloomberg, l’Organisation a proposé au CCC de baisser la prime relative à la qualité des fèves pour une fourchette de 20 à 50 livres sterling sur la tonne de fèves, contre une prime actuellement exigible de 70 à 100 livres. Une demande à laquelle le CCC n’a pas encore donner de suite et qui est à l’origine d’une impasse.
Notons que cet imprévu risque de perturber la campagne qui a démarré le 1er octobre 2020, alors qu’aux craintes relatives à la baisse de la demande, s’ajoutent celles d’une surproduction. Une étude de Bloomberg anticipe un excédent de 200000 tonnes au terme de la saison contre une prévision d’excédent de 300.000 tonnes pour Citigroup. Il faut signifier que la prime sur la qualité est l’une des trois composantes du prix appliqué aux exportateurs, en plus du prix d’achat et du différentiel de prix de 400 dollars, souligne-t-on.
Ifernisse.A