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Prisca Evodie MEHOUE « Je suis partie de petits moyens et aujourd’hui je suis ravie. Je compte vraiment innover, créer une nouvelle ligne de vêtements qui sera exportée partout dans le monde, tout en respectant mon thème qui est la valorisation de la culture africaine ; une collection de vêtements, avec dessins à peinture »

Prisca Evodie MEHOUE « Je suis partie de petits moyens et aujourd’hui je suis ravie. Je compte vraiment innover, créer une nouvelle ligne de vêtements qui sera exportée partout dans le monde, tout en respectant mon thème qui est la valorisation de la culture africaine ; une collection de vêtements, avec dessins à peinture »

Prisca Evodie MEHOUE, jeune dame ivoiro-béninoise, qui de sa formation de Conseillère en Assurances, ainsi que Caissière, se voit attirer par le domaine de la Mode, sous le coup d’une émission télé qui motivait les Femmes à l’Entrepreneuriat. Dans ce « boom psychologique télévisuel », Miss MEHOUE décide de se lancer dans le domaine de la Mode en septembre 2016 comme styliste, avec aujourd’hui sa marque EVE CREATION qui allie africanité (avec des tissus passant de l’Indigo, du pagne Baoulé, du pagne Burkinabé, etc) et de la modernité (avec de la soie).

Dans une interview accordée à notre site www.afriqueconomie.net, Prisca Evodie MEHOUE nous raconte les difficultés auxquelles elle a eu à rencontrer sur le cheminement de son positionnement dans le domaine de la Mode, où elle est en train d’imposer sa marque EVE CREATION, qui entend notamment s’exporter dans son pays de résidence la Côte d’Ivoire, la sous-région ; ainsi que dans la diaspora.  Ces articles sont forts appréciés par des Hommes publics  du pays et des personnes de l’hexagone, qui sont devenues des Ambassadeurs de la marque EVE CREATION.

A.E : Depuis quand vous vous êtes lancé dans l’Entrepreneuriat ?

J’exerce dans ce domaine depuis septembre 2016. J’ai reçu ma formation, avec ma tante qui est une grande styliste de renommée au Bénin. J’ai débuté dans le domaine de l’Entrepreneuriat sur coup de tête. J’étais en congés, j’exerçais dans une structure de la place à Abidjan et j’étais en train de regarder une émission à la télévision. L’émission encourageait la Femme à entreprendre afin de se prendre en charge et de ne pas trop être bureaucrate. La dame expliquait que la femme devrait entreprendre et non pas compter sur le salaire ; alors je me suis dit pourquoi ne pas me lancer dans l’Entrepreneuriat ; et c’est de là que tout est partie. J’ai commencé à chercher un magasin et j’ai commencé à exercer ce métier en 2016, dans un petit magasin situé dans la commune de Yopougon (Abidjan-Côte d’Ivoire) et en février 2019, j’ai délocalisé le magasin en raison de la situation géographique qui ne permettait pas d’avoir une grande clientèle et rendre plus professionnel ma profession. Il faut noter que je suis allée au Bénin afin de me perfectionner, auprès de ma tante et je suis revenue en Côte d’Ivoire où j’ai entamé l’Entrepreneuriat. J’ai commencé à avoir des commandes à l’extérieur du pays et petit à petit j’ai dû organiser une tontine qui m’a permis de prendre un nouveau local, un peu plus grand ; donc du coup, j’ai fait la tontine pour avoir le nouveau local en 2019 qui est maintenant bien situé (en bordure de route), ce qui permet une meilleure visibilité et un professionnalisme dans l’offre de service que je propose à la clientèle. Le déclic également est partie du fait que j’aimais très bien m’habiller, alors me lancer dans l’Entrepreneuriat dans le domaine de la Mode a été quelque chose de passionnant pour moi. Mon premier mannequin lorsque je réalisais mes tenues était mon fils. Une petite anecdote que je vous relate est que, quand on était encore enfants à Abidjan, mon père qui avait six filles et un garçon, nous a acheté nous les Filles, des machines à coudre ; à l’époque qui coûtaient excessivement chères (la marque SINGER). Chacune en a reçu, une machine à coudre ; et personne ne voulait accepter le cadeau offert par notre père, car moi je voulais être bureaucrate ; alors je n’ai pas accepté la machine à coudre. C’est après le décès de mon père le 06 août 2016, qu’en septembre de la même année, qui correspond à ma date anniversaire, que j’ai commencé dans ce domaine de la Mode. Je lui dédie un peu cette passion de la Mode car c’est quelque chose qu’il a semé hier qui est devenu aujourd’hui ma passion.

 

A.E : Quelle a été votre formation de base ?

J’ai une Formation de Conseillère en Assurances ; également une Formation de Caissière et j’ai travaillé également dans l’Automobile. Pour dire que l’activité à laquelle j’ai opté qui est la Mode, n’a absolument rien à voir avec les différentes formations reçues dans mon cursus professionnel.

A.E : Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrés depuis le lancement de votre Projet ?

Je précise que c’est sur Fonds propre que j’ai débuté l’activité. C’était vraiment difficile, il n’y avait pas grand moyens ; il n’y avait pas de Micro-finances. Je n’avais absolument pas d’argent, mais j’ai pu débuter avec mes maigres moyens en ouvrant un petit magasin, qui n’était même pas en bordure de voie, qui était caché ; et là j’ai commencé à exercer tout doucement. J’ai utilisé les réseaux sociaux et mes connaissances afin de me faire connaître et augmenter ma clientèle. Également, la difficulté a été ce nouveau domaine que j’entreprenais, vu que ma formation de base est Conseillère en Assurances, ainsi que Caissière. Aussi, il y a eu un moment de maladie qui a interrompu mes activités durant une année, c’est en 2019 que j’ai pu me relancer dans mes activités.

A.E : Combien d’employés avez-vous à votre compte ?

Pour le moment j’ai quatre personnes avec lesquelles je travaille. Mais le nombre va s’agrandir vu que d’ici le mois de septembre 2020, je ferai l’ouverture d’un nouveau magasin, qui est situé à la Riviera Palmeraie (Abidjan-Côte d’Ivoire). Dans ce nouveau showroom, il y aura trois employés, ce qui fera un total de sept employés à mon compte. Le magasin est déjà acquis, c’est juste l’aménagement qui est en train d’être effectué afin de passer à l’ouverture officielle dès septembre 2020.

 

 A.E : Quels sont les canaux de distribution de vos articles ?

Pour le moment, les canaux de distribution de mes articles sont les réseaux sociaux, le bon emplacement de la boutique qui permet aux clients de se procurer nos articles en toute sécurité et également la livraison à domicile, à l’extérieur du pays, par des commandes en ligne.

A.E : Quels sont vos Projets à court et moyen termes ?

A court terme, sa sera l’ouverture du magasin prévu en septembre 2020 à la Riviera Palmeraie (Abidjan-Côte d’Ivoire). Dans ce nouveau magasin, je compte vraiment innover, créer une nouvelle ligne de vêtements, tout en respectant mon thème qui est la valorisation de la culture africaine ; une collection de vêtements, avec dessins à peinture. A long terme, je veux bien implanter des showrooms à l’extérieur du pays, dans la sous-région et partout dans le monde entier ; en installant ces showrooms où les articles sont beaucoup sollicités.

     

A.E : Que pensez-vous de l’Entrepreneuriat féminin sur le continent africain ?

L’Entrepreneuriat féminin est une belle initiative à encourager, surtout qu’en Afrique, la Femme est très souvent relayé au rôle de ménagère ; donc il est important d’entreprendre pour participer à la valorisation de la Femme et aussi au développement économique du continent africain. Je dirai qu’une Femme qui entreprend est une Femme qui participe à l’épanouissement de son bien-être, de son entourage, de sa famille et de la société dans laquelle elle s’y trouve. Pour entreprendre, on n’a pas besoin d’attendre de grands moyens ou même d’avoir une aide, mais le peu que nous avons, si nous le mettons à profit, en entreprenant avec, on peut faire de grandes choses. Cela je l’ai bien compris, ce qui m’a permis de me lancer avec le peu de moyens que j’avais. Je suis partie de petits moyens et aujourd’hui je suis ravie ; je pourrai dire que j’ai fait un grand pas, même si il y a d’autres efforts à faire. J’exhorte la Femme africaine à être courageuse, indépendante, persévérante car demain cela peut porter ; malgré les difficultés, ne pas baisser les bras, car au bout de l’effort la récompense.

A.E : Quels conseils pouvez-vous donner à cette jeunesse africaine qui a opté pour la facilité, en vue de réussir ?

J’exhorte les Jeunes à renoncer à la facilité pour éviter de tomber dans des vices comme la drogue, la prostitution, etc. Je les encourage plutôt à travailler, à entreprendre, parce ce qu’aujourd’hui on peut partir de zéro, pour devenir un héros et se réaliser. Il suffit juste d’avoir le désir, parce ce que dans cette vie, rien n’est facile. Il y a pas mal de Projets qu’on peut se lancer et cela peut devenir quelque chose d’énormes. On peut commencer une activité avec de maigres moyens et demain cette activité peut prendre une autre dimension ; donc la clé est d’avoir un objectif clair, se battre pour l’atteindre. Moi particulièrement quand j’ai commencé, je n’avais pas grand moyen, j’ai dû m’organiser, j’ai participé à pas mal de petits Projets, de petites épargnes, et aujourd’hui je pense avoir fait du chemin ; même si il reste encore à faire. Je continue à me battre pour faire de mes rêves une réalité et j’encourage mes Jeunes frères et sœurs à faire comme moi ; à suivre mon exemple. Ne surtout pas envier autrui, il faut croire en ses rêves, il faut travailler dure et demain l’on pourra se reposer à l’ombre de l’arbre qu’on aura planté dans les moments difficiles.

A.E : Quel est votre mot de fin à nos lecteurs ?

Pour conclure, je remercie le site www.afriqueeconomie.net de m’avoir permis de présenter mon activité et aussi de me permettre d’impacter une large clientèle par sa plateforme. C’est une belle initiative qui permet aux PME de se faire connaître sur l’échiquier national et international. J’invite tous les amoureux de la mode africaine à visiter nos différents showrooms situés dans les communes de Yopougon (Ancien Bel-Air, Cité SOPIM) et de Cocody (Riviera Palmeraie- Rue Ministre) ; où vous trouverez des vêtements vraiment tendances à des Prix abordables à toutes les couches sociales. Je souhaite également que ma marque EVE CREATION soit connue partout en Côte d’Ivoire et dans le monde entier. Nous satisfaisons tout le monde ; Femmes, Hommes et Enfants.

   

 

Interview réalisée par Nadège Koffi

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