L’Entreprise pharmaceutique, Apex Biotech, va lancer les activités de sa première usine rwandaise dès le mois de septembre 2020.
Dans un Communiqué de Presse publié le lundi 24 août 2020 dans un média local rwandais (Afrique Centrale), la nouvelle Entreprise dont le personnel sera composé à 80% de Rwandais vise à réduire la dépendance du Rwanda à l’égard des pays étrangers en matière de Produits médicaux.
En effet, la société codétenue par des investisseurs rwandais et bangladais est établie dans la zone économique spéciale de Kigali. Lancée il y a quelques années, l’ouverture de l’usine initialement prévue pour le mois d’avril 2020 a dû être reportée en raison de la pandémie de la COVID-19.
Par ailleurs, c’est un nouveau cap que franchira le Rwanda dans le processus d’autonomisation de son Secteur Sanitaire. Le démarrage des activités de l’usine rwandaise d’Apex Biotech intervient dans un contexte de crise sanitaire qui a mis en exergue la nécessité pour le Rwanda de moins dépendre de l’extérieur pour ses besoins en produits pharmaceutiques. On estime entre autres que l’importation de quasiment tous les médicaments consommés sur le marché local contribue grandement à creuser le déficit commercial du pays que le Gouvernement essaye de combler depuis plusieurs années.
« Nous pensons maintenant que les opérations vont commencer à la mi-septembre, car tout est en place. Les matières premières sont sur le terrain, et les machines sont déjà installées », a déclaré, Herbeton MADARI, Co-Fondateur d’Apex Biotech. Et d’ajouter : « Nous commençons avec 10 médicaments et nous ajouterons progressivement d’autres, tout en augmentant progressivement la capacité/échelle de production […] Dans les six mois, nous produirons les 34 articles à une échelle beaucoup plus grande ».
Notons qu’ainsi, grâce à sa capacité annuelle de production de 800 millions de paquets de comprimés, 200 millions de capsules, 8 millions de bouteilles et 5 millions de sachets de solutions de réhydratation orale (SRO), les autorités rwandaises s’attendent à réduire la facture des importations de médicaments de 10 à 20 %.
D’après les Responsables du Projet, 80% du personnel est prévu pour être recruté parmi les travailleurs rwandais tandis que les 20% restants seront constitués de cadres expatriés qui formeront la main-d’œuvre locale. Dans le but de répondre également aux besoins du marché de l’Afrique de l’Est, le pays devrait bientôt inaugurer une deuxième usine pharmaceutique, développée cette fois-ci par le Groupe marocain Cooper Pharma, souligne-t-on.
Nadège Koffi