L’artiste sénégalaise, Coumba GAWLO et 10 autres chanteurs africains, mettent leurs voix à contribution au travers d’un single baptisé « CRI DU SILENCE », afin de plaider en faveur du respect des mesures barrières face à la COVID-19 et pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles pendant le Coronavirus.
Dans un Communiqué de Presse transmis au site www.afriqueeconomie.net, le samedi 25 juillet 2020 par le service communication de l’Association « Lumière pour l’Enfance »; en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’Association « Lumière pour l’Enfance », se sont les artistes Coumba GAWLO (Sénégal), Mouna Mint DENDENI (Mauritanie), Mounira MITCHALA (Tchad), Binta TORODO (Niger), Alif NAABA (Burkina Faso), DAPHNE (Cameroun), Fatoumata DIAWARA (Mali), Sidiki DIABATE (Mali), Manamba KANTE (Guinée Conakry), Serge BEYNAUD (Côte d’Ivoire) et Zeynab HABIB (Bénin), qui participent à cette initiative qui vise à freiner la recrudescence et l’exacerbation d’actes de violences sous diverses formes, dans le contexte de pandémie du coronavirus qui, au-delà de sa dimension sanitaire, a des conséquences multiples, aux plans économique, culturel et social.
En effet, à travers cette chanson, mise en musique par la diva sénégalaise Coumba GAWLO et réalisée par Guélongal, 10 artistes ont ainsi délivré des messages clés, en phase avec le Programme Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD).
« La raison ?# StrongerTogether correspond à des préoccupations quotidiennes pour nous. Comment faire, en effet, pour que de nouvelles crises ne viennent pas s’ajouter à celle de la COVID-19 ? Et surtout, pour ne pas perdre les acquis liés au bien-être de nos mères, filles et sœurs ? Il s’agit bien sûr de répercuter les bonnes informations sur les gestes barrières, mais aussi contre les violences faites aux femmes, pour la santé reproductive, la planification familiale et la scolarisation. Nos voix font porter des conseils en français, en anglais et dans nos langues nationales », explique l’artiste sénégalaise Coumba GAWLO. Ajoutant que cette promesse d’une Afrique prospère, ils en sont bien conscients, engage les responsabilités de tout un chacun. « Ensemble, pensons-y. Ne laissons pas la pandémie prendre le dessus sur l’avenir de nos filles », déclare-t-elle.
Par ailleurs, c’est dans cette perspective que s’inscrit ce Projet qui accompagne la mise en œuvre de la stratégie de communication du Bureau Régional pour l’Afrique de l’ouest et du centre du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), à travers le Programme SWEED, qui a initié une campagne portant sur le thème « MON AUTONOMISATION, MON AVENIR. MEME EN TEMPS DE CRISE !».
Notons que l’initiative #StrongerTogether, correspond à des préoccupations quotidiennes dont les artistes se sont appropriées. Parmi celles-ci, les violences faites aux femmes et aux filles. Un tiers des femmes au Niger, au Tchad et en Mauritanie se sont mariées à l’âge de 15 ans. Dans ces trois pays, le taux de femmes ayant terminé le cycle d’enseignement secondaire va de 8 % à moins de 15 %, contre une moyenne qui ne dépasse pas 17 % à 21 % dans les autres pays du Sahel.
Rappelons qu’à 14 ans Coumba GAWLO est nommée Voix d’Or du Sénégal avec la chanson «Soweto» écrite par son père auteur compositeur en hommage à Nelson Mandela et véritable cri contre l’apartheid. En 1998, le single « Pata pata » de son album « Yomalé », produit par le chanteur français Patrick BRUEL lui vaut une grande consécration sur la scène internationale. Ce tube, hit de l’été 98 en Europe, lui a valu un double disque d’or et un disque de platine. Ses succès, à travers le monde, ont fait d’elle une véritable ambassadrice de la culture africaine. Coumba GAWLO reçoit le «Bideew» (étoile en wolof), une récompense aux artistes sénégalais les plus talentueux de leur époque. C’est ainsi qu’elle additionne les titres gagnés avec « Yomalé », en raflant quatre prix. Meilleure chanteuse moderne, Meilleur album moderne dans la catégorie des femmes avec Dewenety, Meilleure plage moderne, Meilleur clip féminin avec «Yomalé ». Chanteuse engagée, elle fait partie du club des « Enfoirés » initié par le comédien français Coluche, dont l’objectif est de chanter pour nourrir les pauvres.
Aujourd’hui, elle collabore étroitement avec Unicef et Plan International, INTRA HEALTH, ONUFEMMES. Championne d’UNFPA dans la sensibilisation pour l’abandon de l’excision et le Mariage des petites filles et ambassadrice du Programme sur le dividende démographique lancé par l’Institution à Abidjan en côte d’ivoire avec les premières dames des pays sahel ; également marraine du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et Ambassadrice de bonne volonté du PNUD pour la lutte contre la pauvreté.
Nadège Koffi