Le Fonds Monétaire Internationale (FMI) annonce le décaissement de 68 millions de $ pour les besoins en financement extérieur du Tchad et note l’annulation de l’accord de Facilité Élargie de Crédit (FEC), qui doit expirer en septembre 2020.
Dans un Communiqué de Presse publié le mercredi 22 juillet 2020 par l’Institution, la mesure vise à aider le pays à faire face à la double crise du coronavirus et de la chute des cours du pétrole.
En effet, le Tchad (Afrique Centrale) bénéficiera d’un financement de 68,4 millions de $ de la part du FMI. Il s’agit d’un décaissement entrant dans le cadre de la Facilité de Crédit Rapide (FCR) accordée au pays. Celle-ci vise à augmenter les dépenses de santé, et protéger les populations les plus vulnérables des effets de la COVID-19, tout en aidant les ménages et le secteur privé dont les revenus ont été impactés notamment par les mesures restrictives prises dans le cadre de la pandémie.
« Pour sauver des vies et aider ceux qui sont les plus touchés par la pandémie, les autorités vont laisser le déficit budgétaire se creuser temporairement afin d’accroître les dépenses de santé publique et d’absorber le choc de la forte baisse des prix du pétrole. L’aide d’urgence du FMI contribuera à la riposte des autorités et aidera à mobiliser le soutien des donateurs », indique le FMI dans son Communiqué.
Par ailleurs, en plus du nouveau décaissement, le Conseil d’Administration a annoncé avoir noté l’annulation de l’accord au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) qui devait arriver à expiration à fin septembre 2020.
Notons qu’il s’agit du deuxième financement accordé au Tchad en trois mois au titre de la FCR pour satisfaire les besoins de financement extérieur qui résultent de la COVID-19. Le nouveau décaissement porte à 183,60 millions de $ le total de l’aide d’urgence accordée par le FMI au Tchad depuis le début de la pandémie. Alors que la crise sanitaire rend déjà difficile la situation économique du pays, la crise du Secteur pétrolier dont le pays est exportateur a entrainé une baisse des recettes publiques de l’État et une détérioration des termes de l’échange.
Patrice Bantchi