La Banque Africaine de Développement (BAD) a publié le vendredi 31 janvier 2020 ses dernières prévisions économiques pour le continent. En ce qui concerne le Togo, l’Institution panafricaine est globalement optimiste, et identifie notamment le Secteur agricole comme moteur d’une croissance estimée à 5,3% pour l’année 2020.
Selon le rapport, les perspectives économiques sont encourageantes, avec une croissance qui devrait atteindre 5,3 % en 2020 et 5,5 % en 2021. De plus, le mouvement positif devrait être impulsé grâce aux bonnes performances de l’Agriculture et à une gestion monétaire saine.
Par ailleurs, dans cette dynamique, le taux d’endettement devrait être inférieur à 70 % du Produit Intérieur Brut (PIB) pour cette année, avec un budget moyen d’un déficit de 2,1 % du PIB, et un déficit des comptes courants à 5,2 % du PIB en 2020 et 5 % en 2021. L’Institution salue les investissements publics qui ont contribué à l’amélioration des infrastructures de base et des connexions routières et énergétiques, ainsi que la tenue, l’année 2019, des élections législatives et locales (les premières depuis plus de 30 ans).
En outre, si le contexte politique constitue un des points d’incertitude pour le pays, la BAD ne manque pas de pointer du doigt les faibles niveaux de financement du Secteur de l’Agriculture (inférieur à une moyennes de 0,5% des Prêts Intérieurs, même si l’Agriculture emploie le plus grand nombre de personnes), dans une économie qui a grand besoin de s’industrialiser (ce point, incidemment, constitue un des principaux enjeux du Plan National de Développement (PND), promu par l’actuel Président de la République, SEM Faure GNASSINGBE.
Notons que le besoin d’augmenter les crédits aux Secteurs porteurs comme l’Agro-industrie est aussi soulignée par le Gouvernement togolais, notamment par le canal du Ministère des Finances qui envisage faire un des chantiers de 2020.
Pour ce qui est de la BAD, elle indique le levier fiscal, qui sera d’augmenter les recettes, comme un important outil. Dans ce contexte, soulignent les experts de la BAD, l’augmentation du financement bancaire pour les Secteurs porteurs de croissance nécessite un dialogue systématique avec les acteurs Publics et Privés, souligne-t-on.
Patrice Bantchi