Depuis les élections présidentielles qui ont eu lieu les 24 novembre et 29 décembre 2019 en Guinée Bissau (Afrique de l’Ouest), entre les candidats au deuxième tour d’Umaro Sissoco EMBALO et Domingos Simoes PEREIRA, des irrégularités ont été faites lors de ces élections.
En effet, la Commission Nationale Électorale (CNE) a annoncé le 17 janvier 2020 dans un communiqué de presse les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, qui déclaraient la victoire du candidat Umaro Sissoco EMBALO, avec 53,55% des suffrages contre 46,45% pour Domingos Simoes PEREIRA. Cette décision de la CNE qu’avait trouvé anormale le candidat Domingos PEREIRA, qui trouvait des irrégularités et avait fait recours à la Cour compétente pour trancher le verdict des urnes électorales.
Par ailleurs, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ayant adressé un ultimatum à la Cour Suprême de justice de Guinée-Bissau afin qu’elle puisse présenter, avant le 15 février, son avis sur la déclaration des résultats de la CNE, vient ce samedi 15 février 2020 d’invalider les résultats de l’élection présidentielle et demandé un recomptage des voix bureau par bureau.
Notons que le collectif de juges-conseils a également averti que si la CNE ne s’était pas pleinement conformée à la décision du SJT (Cour Suprême), elle ne pouvait et ne devait pas procéder à la divulgation des résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du 29 décembre 2019. Le texte de l’arrêt qui rappelle que l’appréciation de l’exécution d’une décision est faite par celui qui a décidé et non par celui à qui la décision judiciaire a été adressée.
Après cette décision de la Cour Suprême de la Guinée Bissau en ce jour, il faudrait donc attendre que le travail demandé par l’Institution compétente de trancher sur la réelle victoire du candidat aux élections présidentielles au pays qui permettrait la stabilité politique au pays. Un pays qui est riche de potentialités économiques car le PIB réel devrait croître de 5,1 % en 2019 et de 5,0 % en 2020, grâce aux cours favorables.
Nadège Koffi