Le second tour de la Présidentielle du 29 décembre 2019 en Guinée Bissau (Afrique de l’Ouest) avec 53,55% des voix pour le candidat Umaru Sissoco EMBALO contre 46,45% pour celui de Domingos Simoes PEREIRA, selon les résultats provisoires proclamées de la Commission Nationale des Élections (CNE) est une impasse sans une déclaration définitive et claire.
En effet, depuis la proclamation de ces résultats par la CNE, un recours devant la Cour Suprême a été effectué par le Président du PAICG Domingos Simoes PEREIRA, qui exigeait l’annulation de la victoire de son adversaire politique qu’il estimait de nombreuses irrégularités. Mais, il est constaté à ce jour que les résultats définitives ont été annoncées sans que la cour suprême n’est rendue publique et définitive le gagnant définitif de cette présidentielle en Guinée Bissau.
Par ailleurs, ce nouveau recours intervient au lendemain de la séance plénière de la CNE le 14 janvier 2020 dernier, pour présenter les Procès-Verbaux (PV) des différents bureaux de vote du pays. Cette exigence est contenue dans le verdict de la Cour Suprême, saisie d’un recours en annulation du second tour le 03 janvier 2020, suite à la publication des résultats provisoires. Le 12 janvier dernier, la juridiction suprême a rendu un verdict clair-obscur « aux torts partagés » qui a donné lieu à plusieurs interprétations. La juridiction constitutionnelle fait remarquer que les contestations du candidat malheureux auraient dû être consignées immédiatement dans les bureaux de vote où les irrégularités ont été constatées. Sans se prononcer sur le fond, la Cour Suprême réclame à la CNE la production du compte-rendu de compilation des PV qui ont servi de base à la publication des résultats provisoires.
Notons que des démarches entreprises de part et d’autres entre autres, de la Communauté Internationale, afin de mieux trancher sur la véritable victoire du candidat aux élections présidentielles en Guinée Bissau, qui permettrait la stabilité politique au pays. Un pays qui est riche de potentialités économiques car le PIB réel devrait croître de 5,1 % en 2019 et de 5,0 % en 2020, grâce aux cours favorables.
Nadège Koffi