L’élection présidentielle bissau-guinéenne de 2019 aura lieu les 24 novembre et 29 décembre 2019 en Guinée Bissau afin d’élire le Président de la République pour un mandat de cinq ans.
En effet, les élections sont l’aboutissement d’une longue crise politique entre le Président José Mario VAZ et le parti au pouvoir, le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), dans le cadre d’un régime semi-présidentiel.
Dans une volonté d’une stabilité politique du pays qui depuis quelques semaines rencontre des controverses de l’ancien Président José Mário Vaz et le Gouvernement du Chef du Gouvernement Aristides GOMES, chacun des fils et filles de ce pays se voient obligés de s’impliquer afin d’interpeller la Communauté Internationale, mais également la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la résolution de cette crise.
Par ailleurs, la fille du fondateur du PAIGC, qui amena à l’indépendance ces deux États colonisés par le Portugal, Amílcar Lopes da Costa CABRA, dont le nom est Iva CABRAL, a exhorté le samedi 02 novembre 2019, l’ensemble des acteurs à de la retenue pour une stabilité politique du pays qu’est la Guinée Bissau, afin d’emmener le pays au développement économique qu’a entamé l’équipe du Président Domingos Simões PEREIRA, candidat aux prochaines élections présidentielles du 24 novembre 2019.
Dans une lettre qui est parvenue au site www.afriqueeconomie.net par une source proche du Président PEREIRA, Iva CABRAL déclare soutenir la candidature de DSP à la Présidence de la République. « Je pourrais répondre facilement à cette question : Je soutien Domingos Simões PERIEIRA parce qu’il est celui qui est le mieux préparé, avec une connaissance profonde de notre réalité et une vision d’avenir, de ce qui est nécessaire pour que la « Terre se refroidisse et Ranka un bias » mais surtout car DSP est un homme qui aime la Guinée Bissau », s’exprime-t-elle.
Relatant textuellement ses propos, elle explique les raisons de son soutien au candidat. « Quand je l’ai rencontré en 2015, lors des cérémonies du « Septembre victorieux » Domingos venait de remporter les législatives, il avait organisé avec succès la présentation du Projet » Terra Ranka » auprès de la Communauté Internationale, il venait de changer l’image négative de la Guinée et le peuple était confiant, même plein d’espoir dans le nouveau Gouvernement. J’ai apprécié cet homme élégant, plein de charisme, excellent orateur et d’une sympathie irrésistible. Mais, au moment où le Président Jomav l’a destitué de son poste de Premier Ministre et a fait tomber son Gouvernement, DSP a sacrifié son ambition en faveur de la paix dans le pays en montrant un détachement total du pouvoir. Je réalisais que je n’avais pas vu depuis longtemps, surtout chez les dirigeants africains, alors j’ai compris que j’étais devant un homme spécial, un leader particulier, qui faisait passer la nation et le parti devant son ego. J’ai saisi que j’étais devant un leader exceptionnel de mon parti, du parti de mon père, et que j’avais le devoir de le soutenir car j’ai pu réaliser que en cet homme encore jeune était l’avenir de mon pays et la réalisation des promesses du combat de libération représente pour le peuple Bissau Guinéen. On peut dire que c’est DSP et l’obligation que j’ai ressenti de le soutenir, qui m’a fait entrer dans la politique active avec la certitude qu’il serait un grand Premier Ministre et qu’il faisait un travail admirable dans la réorganisation du PAIGC. Après la dernière Élection Législative, quand le Président Jomav a refusé de le représenter en tant que Premier Ministre, beaucoup d’entre nous ont compris que DSP devait postuler à la Présidence de la République. Pour être honnête, au début, j’ai eu beaucoup de tristesse parce que je pensais qu’en tant que Président du PAIGC, DSP faisait un travail inestimable et irremplaçable. Mais ensuite, peu à peu j’ai compris que DSP sera une valeur sure en tant que Président de tous les Bissau guinéens parce qu’il est aujourd’hui capable de nous réunir, le seul capable de représenter la nation, le seul capable de transformer le poste de Président de la République et d’observation du respect des règles Démocratiques, de l’éthique dans la Gouvernance, de la défense des plus démunis, Les enfants et Les femmes. Les pouvoirs dont il dispose permettront d’être le Conseiller de l’Exécutif et de se faire entendre, le suivi et le respect du programme « Terra Ranka », qui soutient les jeunes de manière exemplaire, ce dont ils ont tant besoin ! Mais au-delà de tout, il y a un épisode que le temps de cohabitation avec DSP, avec les militants et les jeunes du parti m’a rappelé : un jour, juste après le meurtre de mon père, je suis allée avec d’autres camarades au poste du commandement de Francisco Mendes à Cumbanghori, j’y ai rencontré Moussa Djassi qui s’était occupé de moi à la ferme. Après qu’il m’ait demandé des cigarettes, je lui ai dit que mon père ne m’avait pas laissé d’héritage. Quelques jours plus tard, Chico m’a fait appeler sa « tente » et a dit qu’il avait entendu ma conversation avec Moussa. Il m’a, alors, demandé de ne plus répéter que Amilcar Cabral ne m’avait pas laissé d’héritage, car mon père, selon lui, m’a laissé le plus grand héritage que l’on puisse laisser aux enfants : hommes et femmes. Chico m’a dit : « Nous sommes tous ton héritage », avec cette affirmation, il m’a définitivement lié à la Guinée Bissau ! Il fut un temps où cet héritage était perdu ! Mais aujourd’hui je la retrouvaille grâce à DSP, aux militants du PAIGC, aux femmes de la UDEMU, aux jeunes de la JAAC et de la Génération Positive. C’est pourquoi, au-delà de toutes ses vertus et capacités, je soutiens Domingos Simões Pereira à la Présidente de la République pour l’occasion qu’il m’a donné de retrouver l’héritage de mon père : les hommes et les femmes qui luttent pour les idéaux pour lesquels il est mort, et un Parti Uni et une Guinée Bissau pleine d’espoir ».
Notons que José Mário Vaz a terminé son mandat de cinq ans le 23 juin 2019. Depuis lors, il est resté à la tête du pays mais a laissé la conduite des affaires au Gouvernement qu’il a formé début juillet 2019, jusqu’à la tenue de la présidentielle, à la suite d’une décision de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Nadège.K