La 7ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) qui se tient du 28 au 30 août 2019 à Yokohama (Japon-Asie), permettra de discuter développement et partenariats économiques des pays du continent africain.
Depuis le lancement de la première édition de la TICAD en 1993, le Japon a déjà accordé plus de 47 milliards de $ d’aide publique au développement aux pays africains, loin des 60 milliards de $ annuels promis par la Chine au continent africain. Au cours de la dernière décennie, les exportations japonaises vers l’Afrique ont baissé de près de moitié, à environ 7 milliards de $, alors que le stock de ses IDE sur le continent, ne représente actuellement que 20% de ceux de la Chine.
Par ailleurs, la nouvelle Conférence avec pour thème « FAIRE AVANCER LE DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE PAR LES PERSONNES, LES TECHNOLOGIES ET L’INNOVATION » réunira de nombreux Chefs d’États africains. Un nouvel objectif que Tokyo espère faire avancer en s’appuyant plus sur l’assistance technique que sur l’aide au développement.
Selon le Président de l’agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), Shinichi KITAOKA, son Institution qui fournit ses appuis de façon dynamique aussi bien en matière d’aide financière (prêts et dons) que d’assistance technique, s’explique par le fait que l’assistance technique représente le mieux, la philosophie de l’aide japonaise qui consiste en l’appui à l’autonomie. « Il s’agit de contribuer au développement de la capacité de sorte que le pays bénéficiaire puisse se développer de façon autonome », s’est-il expliqué.
Notons que la 7ème édition intervient dans un contexte marqué par la forte présence du géant chinois sur le continent africain. Le Japon, à l’instar des États-Unis ou de la Russie, veut redynamiser ses relations avec les pays africains afin de rattraper son retard par rapport à Pékin.
Nadège Koffi