La Présidente de la Plateforme Humanitaire du Secteur Privé (PHSP), Aïcha MYLONOYANNIS, s’est engagée ce vendredi 31 mai 2019 au siège de la Maison de l’Entreprise au Plateau (Abidjan-Côte d’Ivoire), à anticiper sur les prochains risques de catastrophes naturelles dans les activités des Entreprises du Secteur Privé ivoirien.
« Dans le cadre de notre mission c’est-à-dire l’engagement du Secteur Privé dans les situations d’urgences humanitaires en Côte d’Ivoire, nous avons eu l’idée d’organiser l’action collective du Secteur Privé en prévision des inondations éventuelles de 2019. Ainsi face à la récurrence des inondations au cours des années précédentes et des prévisions météorologiques alarmantes de cette année, la plateforme humanitaire du Secteur Privé a jugé opportun d’organiser cet atelier sur la prévention de la gestion des risques de catastrophes naturelles », a déclaré Mme MYLONOYANNIS, lors de l’Atelier organisé par la Plateforme Humanitaire du Secteur Privé (PHSP) intégrée au sein de la Commission Emploi et Relations Sociales de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Connecting Business Initiative (CBI) et pour partenaire la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire, sur le thème : « PRÉVENTION A LA GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHES NATURELLES DANS LES ACTIVITÉS DES ENTREPRISES ET MOBILISATION POUR LA PRE-COLLECTE DES DONS DU SECTEUR PRIVE ».
Selon la Présidente de la Plateforme Humanitaire du Secteur Privé (PHSP), la prévention étant le moyen le moins couteux face aux inondations, elle apparaît comme une étape importante afin de limiter au maximum les éventuels dégâts, car les pluies diluviennes de 2018 en Côte d’Ivoire, qui étaient d’une violence inouïe ont non seulement provoqué des inondations dans beaucoup de localités du pays, mais ont aussi engendré des conséquences désastreuses tant sur le plan matériel que sur le plan humain. « L’on a compté 35 décès, 6950 familles affectées et cinq milliards de FCFA de pertes et un budget de 199 milliards de FCFA de dépenses à débourser pour le relèvement. L’objectif de cet atelier est de permettre au Secteur Privé d’avoir les rudiments nécessaires pour réduire des risques de catastrophes par les partages d’expériences et la mise en place des outils de gestion des catastrophes naturelles. », a-t-elle ajouté.
Au nom du Patronat ivoirien, le Directeur Exécutif de la CGECI, Stéphane AKA-ANGHUI, a réitéré l’engagement du Secteur Privé, au travers de cette Plateforme, qui vient répondre aux défis humanitaires qui se multiplient face à l’échelle et la nature des menaces à travers le monde. «Aucun pays n’est à l’abri en particulier ceux de notre sous-région en proie à l’instabilité politique, à la fragilité des économies et à leur faible capacité de résilience. En effet, suite à l’organisation de la consultation de l’Afrique de l’Ouest organisée en juin 2014, la CGECI a convié un dialogue régional à Abidjan en juin 2015, mobilisant plus de 70 entreprises afin de renforcer l’inclusion du Secteur Privé dans le cadre plus large du système humanitaire. Les Entreprises ont toujours payé un lourd tribut des conséquences des crises et catastrophes successives qui ont posé à notre pays de véritables défis humanitaires dont certains aspects restent encore visibles », s’est-il exprimé.
Quant au Spécialiste Programme du PNUD, Allassane BAGUIA, il a promis au terme de cet atelier, faire un plaidoyer afin d’aider au développement humain, qui selon lui, est à la fois un processus et un résultat. « Pour qu’il y ait développement humain, les individus doivent influer sur les processus qui déterminent leur vie. Dans ce contexte, la croissance économique est un facteur important du développement humain, mais elle n’en est pas la finalité », a-t-il expliqué. Ajoutant qu’il est important d’intensifier ce genre d’activités à tout le territoire national afin de permettre une efficacité des objectifs à atteindre.
Des recommandations ont permis au terme de cet atelier d’atteindre les objectifs entre autres, la formalisation d’un partenariat entre la Plateforme et la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire ; l’appui du PNUD pour un schéma d’alerte en cas de catastrophes naturelles; œuvrer à une adhésion formelle des Entreprises à intégrer la Plateforme, etc.
Cet atelier a été marqué par des travaux de Groupes qui ont permis notamment, d’évaluer les risques (morts, blessés, biens détruits, moyens de subsistance affectés, rupture de l’activité économique, dommages causés à l’environnement suite à des interactions entre des aléas naturels ou anthropiques et des conditions de vulnérabilité) et d’identifier les besoins en cas d’inondation.
Notons que la Plateforme Humanitaire du Secteur Privé (PHSP), a été lancée le 06 Avril 2017. Elle est présidée par la CGECI et est logée au sein de la Commission Emploi et Relations Sociales de la CGECI. Le Secrétariat de la Plateforme est assuré par la CGECI avec un appui du Programme du PNUD. Avec pour objectif entre autres, de créer un environnement favorable en assurant l’inclusion du Secteur Privé, du Gouvernement et des acteurs humanitaires dans les discussions ; d’établir un plan de travail commun ; d’améliorer la compréhension entre les acteurs humanitaires et le Secteur Privé.
Nadège Koffi